Alain Rousset défend le projet d'école vétérinaire publique
En déplacement à Limoges, Alain Rousset (président de la Région Nouvelle-Aquitaine) a défendu le projet d’école vétérinaire de Limoges.
Mardi 21 janvier 2025, Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, a tenu une réunion avec les acteurs mobilisés autour du projet d’une école vétérinaire publique dans la région. Ce projet, fortement critiqué dans un rapport du Conseil général de l’alimentation et de l’agriculture, a été au cœur de ses interventions.
Des conclusions contestées
Lors d’une conférence de presse, Alain Rousset a vivement contesté les conclusions du rapport, qualifié de partial. Selon ce dernier, la construction et le fonctionnement de l’établissement coûteraient entre 120 et 150 millions d’euros, avec un budget annuel de 20 millions et la création de 220 postes publics. Il défend une estimation régionale de 70 à 100 millions d’euros d’investissement, financés par la Nouvelle-Aquitaine.
Des chiffres remis en question
François Vincent, conseiller régional et professeur au CHU de Limoges, a également remis en question les chiffres, jugeant le nombre de postes nécessaires surestimé. Selon lui, 80 enseignants suffiraient, à titre de comparaison avec les effectifs des premiers cycles universitaires de médecine.
Un enjeu stratégique pour ce projet
Alain Rousset a rappelé l’enjeu stratégique du projet, qu’il considère essentiel pour la souveraineté nationale en matière de formation vétérinaire. Actuellement, de nombreux vétérinaires exerçant en France sont formés à l’étranger, et les frais de scolarité dans les écoles privées atteignent 18 000 euros par an. Il souhaite ouvrir une sixième année de spécialité dédiée à la santé des gros animaux et à la recherche dès la rentrée 2026, pour 40 étudiants issus des écoles publiques existantes.
Un projet dans une démarche globale
Le projet s’inscrit dans une démarche globale, en lien avec l’université de Limoges et son engagement dans le programme "One Health", qui associe la santé humaine et animale. Rousset estime qu’un tel projet nécessite entre sept et huit ans pour être mené à bien, mais reste convaincu de sa pertinence pour répondre aux besoins de la santé animale et prévenir les crises sanitaires futures.
Une formation au service de son territoire
Vincent Jolivet (président de l’Université de Limoges) : « L’ambition de l’Université de Limoges, c’est donc l’ouverture d’une sixième année. Nous avons des spécialités, des forces qui sont déjà présentes au sein de l’Université et je pense que si on les structure, nous sommes capables de proposer une formation qui n’existe pas ailleurs, qui est très complémentaire de ce que propose les écoles déjà présentes sur le territoire et qui pourrait attirer des étudiants. Notre territoire a de nombreux agriculteurs qui ont, de plus en plus de mal, à trouver des vétérinaires. Cette formation serait au service de son territoire ».
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Titre :Alain Rousset (président de la Région Nouvelle-Aquitaine)
Titre :Vincent Jolivet (président de l'Université de Limoges)