Crise à la Fac de Lettres de Limoges

16 janvier 2024 à 19h19 par Yasmine Kichou

Plus de 1.500 heures de cours ont été supprimées à la Faculté de Lettres et Sciences Humaines de Limoges, la conséquence d'un manque d'enseignants et d'une fronde contre les heures supplémentaires.

La rentrée de 2024 s'annonce tendue à la Faculté de Lettres et Sciences Humaines de Limoges, où plus de 1.500 heures de cours sont supprimées au second semestre, débutant le 29 janvier. La crise découle d'un problème structurel : le manque croissant d'enseignants. Le doyen, François Avisseau, souligne une insuffisance récurrente de personnel, exacerbée par le non-remplacement des départs à la retraite. Le recours à des vacataires et contractuels s'amenuise, mettant en lumière les limites d'un système basé sur des heures supplémentaires et sur la bonne volonté des enseignants.


Le conflit s'intensifie avec la fronde d'enseignants refusant les heures supplémentaires, en désaccord sur leur paiement, en particulier celles effectuées pendant les blocages de la fac au printemps 2023. Un collectif d'enseignants réclame la reconnaissance de ces heures et envisage un recours devant le tribunal administratif.


La présidente de l'université, Isabelle Klock-Fontanille, reconnaît le problème structurel touchant toutes les facultés françaises. Cependant, elle nie le bien-fondé des heures supplémentaires contestées, ajoutant des tensions à une situation déjà précaire.


Les étudiants, pris en otage de cette dispute, voient plus de la moitié de leurs cours compromis, avec des conséquences inquiétantes sur leur parcours académique. Face à cette impasse, la recherche de solutions urgentes semble inévitable pour éviter de compromettre la qualité de l'éducation à la Faculté de Lettres de Limoges.