Le maire de Limoges s'indigne de la réquisition de policiers pour les JO
12 avril 2024 à 11h14 par Yasmine Kichou
Dans une lettre ouverte cinglante, le maire de Limoges, Emile Roger Lombertie, accuse le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, de traiter les maires avec mépris en réquisitionnant une partie des effectifs de police pour les Jeux Olympiques de Paris. Alors que le préfet assure que la sécurité sera maintenue, la polémique enfle sur la mobilisation des forces de l'ordre en Haute-Vienne.
La mobilisation des forces de l'ordre de la Haute-Vienne pour les Jeux olympiques de Paris fait grincer des dents à Limoges. Emile Roger Lombertie, maire de la ville, pointe du doigt un manque de considération de la part du ministère de l'Intérieur, dans une lettre ouverte publiée le 10 avril 2024.
Le mécontentement du maire de Limoges
Emile Roger Lombertie a exprimé son mécontentement quant à la réquisition de la moitié des policiers de Limoges pour renforcer la sécurité des JO. Il dénonce un "mépris" de l'État envers les maires et exprime ses craintes quant à un possible sous-effectif dans les rues de la ville cet été.
La réponse du préfet
Le préfet de la Haute-Vienne, François Pesneau, a assuré pour sa part, ce 10 avril en conférence de presse, que la sécurité sera maintenue avec les effectifs disponibles. Il a expliqué que les policiers et gendarmes ne prendront pas de congés pendant la période des JO et que les renforts envoyés à Paris correspondront à ceux habituellement en vacances.
Polémique et réponses de l'opposition
La réaction véhémente du maire de Limoges suscite des réactions contrastées. Si certains dénoncent le "mépris" de l'État, d'autres critiquent le ton menaçant du maire et appellent au respect de l'État de droit.
Bien que la moitié des forces de police et de gendarmerie de la Haute-Vienne soit déployée pour les Jeux olympiques, cela ne réduira donc pas la sécurité locale puisque ces effectifs seront mobilisés au lieu d'être en congé. Selon le préfet, la présence policière à Limoges durant les jeux équivaudra par conséquent à un été normal, mettant fin à cette polémique qui soulevait des questions sur l'équilibre entre la sécurisation des événements nationaux et le maintien de l'ordre local.
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