Limoges : démantèlement d'un point de deal

12 avril 2024 à 18h50 par Alice Duphot-Roux

Dans une opération menée par la brigade des stupéfiants de la division de la criminalité territoriale, le point de deal de Domnolet Lafarge, situé dans le quartier des Portes Ferrées, a été démantelé.

L'enquête débute en septembre 2023, lorsque des renseignements ont alerté les autorités sur la potentielle utilisation d'une Renault Clio pour le transport de stupéfiants. Les policiers ont réussi à identifier le propriétaire du véhicule, âgé de 23 ans, ainsi qu'un autre individu de 19 ans qui utilise fréquemment la voiture et est connu des services de police. Les enquêteurs ont aussi pu identifier plusieurs individus impliqués dans ce trafic et particulièrement le propriétaire du véhicule comme chef du réseau à Domnolet Lafarge. Il a été appréhendé deux fois dans des affaires distinctes, en possession d'une somme d'argent liquide (8500 € au total) pour laquelle il ne pouvait fournir de justification.


Par ailleurs, les interpellations fréquentes effectuées par la police dans le quartier des Portes Ferrées ont confirmé l'hypothèse le concernant.


Un réseau bien structuré


Le chef présumé du point de deal recrutait des "nourrices" dans la cité pour stocker les drogues, tandis qu'un autre individu agissait en tant que "lieutenant", responsable de l'ouverture et de la fermeture des points de vente. Un troisième membre était chargé du conditionnement des produits stupéfiants. Lors d'une perquisition datée du 12 février 2024, 1220 grammes de résine de cannabis, 470 grammes d'herbe de cannabis et 130 grammes de cocaïne ont été trouvés chez l'un d'entre eux. Une opération majeure le 9 avril dernier a conduit à l'arrestation de 6 individus : une nouvelle nourrice surnommée "Alexandra" âgé de 19 ans, "lieutenant", 22 ans, les "charbonneurs" de 22 et 34 ans et bien sûr, le présumé chef du réseau de 23 ans.


La perquisition chez la nouvelle nourrice a conduit à la découverte de 274 grammes de résine de cannabis, 50 grammes de cocaïne et de nombreux emballages neufs. Auditionnée par la suite, elle a admis avoir gardé la drogue et fermé les yeux sur les activités des autres personnes impliquées par nécessité financière.


Aveux et sentences


Confronté aux preuves et aux aveux de ses complices, les suspects ont reconnu leur implication dans le trafic de stupéfiants. La nourrice et les charbonneurs ont été convoqués pour le 9 septembre prochain après une garde à vue de trente heures. Les trois principaux suspects ont été présentés au parquet le 11 avril dans le cadre d'une procédure de plaider-coupable : le chef présumé a été condamné à 12 mois de prison avec sursis et sous bracelet électronique, avec obligation de travailler. Le revendeur a été condamné à 10 mois de prison et a les mêmes obligations que son collègue. Pour finir, le responsable des charbonneurs a écopé de 15 mois de prison ferme avec mandat de dépôt et interdiction de revenir dans le département pendant deux ans.


Ce démantèlement intervient après une série d'interpellations liées à des affaires criminelles, dont un homicide volontaire, associées au trafic de stupéfiants dans le même quartier.