Limoges : un homme décapité, deux suspects déférés

5 janvier 2024 à 12h13 par Yasmine Kichou

Les enquêteurs progressent dans l'affaire des restes humains découverts à Limoges : une information judiciaire est ouverte.

Suite à une découverte macabre dans un cabanon de jardin du quartier de Beaubreuil le 31 décembre 2023, deux suspects ont été déférés devant le parquet de Limoges le 4 janvier 2024, mais nient toute implication dans cette affaire.


Les premiers examens de l’autopsie de la victime décapitée, révèlent des traces de découpe à l'aide de divers outils. L'homme, âgé entre 40 et 60 ans, aurait perdu la vie entre janvier 2021 et avril 2022.


Les enquêteurs ont rapidement identifié l'ex-mari de la propriétaire du cabanon et son frère, tous deux interpellés le 2 janvier dernier. L'ex-mari, âgé de 54 ans, a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire, tandis que son frère, âgé de 46 ans, a été mis en examen pour recel de cadavre et placé sous contrôle judiciaire.


L'enquête progresse sous la supervision de la Division de la Criminalité Organisée et Spécialisée (DCOS), connue sous le nom de police judiciaire. Des perquisitions ont conduit à la découverte d'un blouson et d'un livre d'anatomie chez les suspects, bien qu'aucun d'entre eux n'ait suivi de formation dans ce domaine.


Les voisins décrivent l'ex-mari comme un "alcoolique notoire" avec un historique de violence. L’ex-femme qui a alerté la police, une mère de famille âgée d’une cinquantaine d’années, a découvert les ossements dans des cartons de déménagement déposés par son ex-conjoint en avril 2022 dans son abris de jardin, sans en connaître leur contenu, d’après ses déclarations.


À cette heure, l'identité de la victime reste inconnue, et les enquêteurs poursuivent leurs investigations pour retrouver la tête manquante. Des expertises ADN sont en cours pour identifier le corps démembré.


Ce 4 janvier, une information judiciaire a donc été ouverte par le parquet de Limoges, des chefs de meurtre et recel de cadavre.


Selon le procureur de la République de Limoges, Baptiste Porcher, aucune piste n'est privilégiée pour le moment.