Concertation lancée sur le projet d'autoroute entre Poitiers et Limoges

L’Etat et la commission nationale du débat public ont convergé vers l’importance d’instaurer un débat aussi large que possible. Au-delà du projet d’autoroute, la concertation abordera l’ensemble des questions de déplacement entre Poitiers et Limoges : Pourquoi se déplace-t-on ? Quels sont les enjeux et les équilibres économiques ? Quels modes de transports alternatifs ? Quels effets sur l’environnement ?

Un site internet pour tout centraliser

Un site internet pour tout centraliser : www.autoroute.poitiers-limoges.fr. Le site rassemble tous les documents relatifs au projet et permet aux visiteurs de s’exprimer au travers d’un formulaire d’expression. Il permet également de s’inscrire aux ateliers de concertation et d’accéder aux réunions retransmisses en direct. Les 63 communes de la Vienne et de la Haute-Vienne mettent aussi à disposition du public le dossier de concertation et des brochures de présentation du projet.

Pourquoi une autoroute entre Poitiers et Limoges ?

La RN147 est un axe peu performant qui fait figure d’exception en Nouvelle-Aquitaine. Alors qu’une majorité des départements de la Région sont reliés par des 2 x 2 voies (autoroutes ou routes express), la RN147 demeure dans la quasi totalité de ses 110 km un axe bidirectionnel (2 voies sans séparation). Actuellement 1h44 sont nécessaires pour parcourir la distance (110 km). Du centre de Poitiers à celui de Limoges il faut compter 2h04. En cause : la vitesse limitée à 80 km/h et un parcours sinueux ou il est difficile de doubler et plusieurs traversées de bourgs.

L’axe présente un risque d’accidents trop élevé. Les accidents y sont 3 fois plus nombreux que sur la RN141 et la RN145. Un aménagement global permettrait de supprimer les carrefours et les traversées de bourgs, tout en facilitant les dépassements.

Les grandes lignes du projet

La concertation s’appuie sur l’étude de concessibilité qui a conduit à l’élaboration d’un scénario autoroutier de référence. Avec 2 x 2 voies à 130 km/h, de 8 échangeurs, d’un système de péages fermé fonctionnant en « flux libre » et de 11 ouvrages d’art à 2 x 1 voie. En tenant compte des différentes phases d’étude, de concertation et d’instruction, un projet d’autoroute pourrait aboutir à l’horizon 2030.