La Creuse candidate à l’expérimentation du RSA sous condition

22 août 2022 à 18h26 par Denis Surfys

Avant de généraliser la réforme du RSA en 2024, le gouvernement envisage de l’expérimenter (dès cet automne), dans plusieurs départements. Cette réforme consisterait à conditionner le versement du RSA à 15 à 20 heures d’activités hebdomadaires. Si cette obligation n’est pas respectée, la prestation pourrait alors être progressivement retirée.



Selon un rapport de la Cour des Comptes (publié en début d’année), 7 ans après l’entrée au RSA, seuls 34% en sont sortis et sont en emploi, et parmi ceux-çi, seul un tiers est en emploi de façon stable. 42% sont toujours locataires tandis que 24% ne retouchent plus, sans pour autant travailler.



Renforcer l’accompagnement



L’objectif est de renforcer l’accompagnement et de faire du « cas par cas », en fonction du profil de l’allocataire, mais également du contexte local. Alors que le nombre d’entreprises et de structures caritatives semblent confrontés à d’importantes difficultés de recrutement, la Présidente du Conseil départementale de la Creuse (Valérie Simonet), a manifesté son intérêt vis-à-vis de cette expérimentation. L’idée est de faciliter le retour à l’emploi des allocataires en activant divers leviers (formations individuelles ou collectives, stages, périodes d’immersion en entreprise …).




Valérie Simonet (présidente du Conseil départemental de la Creuse) : « Malgré l’importance des moyens humains et financiers déployés, le dispositif RSA a montré ses limites. Trop de personnes n’arrivent pas à s’extirper de ce système et parfois sur plusieurs générations. Les allocations seules ne suffisent plus. Il nous appartient d’imaginer des solutions pour que ces personnes, en situation de précarité et d’isolement, retrouvent durablement une place dans la société. Cela devrait pouvoir passer par un engagement civique ou caritatif ».