Limoges : coups de feu et règlement de compte au parc de l’Auzette
12 octobre 2022 à 16h58 par Denis Surfys
Dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 octobre 2022, une patrouille de police est intervenue dans le secteur du parc de l’Auzette (à Limoges) pour des coups de feu tirés sur un groupe de 3 jeunes filles qui avaient été préalablement violentées par leurs ex-petits amis.
Un fusil à canon et des cartouches
Munis d’un signalement précis les policiers ont pu retrouver le véhicule qui avait pris la fuite, rue de Babylone avec un individu à bord. À la vue des policiers, ce dernier s’est couché sur les sièges. La patrouille l’a interpellé en constatant, dans le véhicule, un fusil à canons superposés sciés et lisses et de quatre cartouches compatibles avec l’arme. Le mis en cause, âgé de 19 ans (demeurant aux Portes Ferrées), défavorablement connu des services de police, était immédiatement placé en garde à vue. Un autre individu de 19 ans, sur le trottoir opposé a aussi été arrêté en possession d’un couteau de type « Opinel ». Un troisième individu, ex petit ami d’une des trois victimes était en fuite.
Deux coups de feu tirés dans leur direction
Les 3 jeunes filles ont expliqué avoir été violentées alors qu’elles se promenaient dans le secteur de l’Auzette. Elles auraient été frappées à plusieurs reprises. Lorsque les victimes sont arrivées chez elles, le conducteur aurait sorti une arme et aurait tiré à deux reprises en leur direction, sans les blesser. Le présumé auteur des coups de feu a refusé de se soumettre au contrôle de l’éthylomètre et l’ex petite amie n’a pas voulu déposer plainte par peur des représailles.
"J'ai pété les plombs"
Le lendemain, le troisième mis en cause s’est présenté au commissariat de police ou il a été interpellé et placé en garde à vue. Lors de son audition, l’auteur des coups de feu a expliqué que « son ex-petite amie avait commis des dégradations sur son véhicule personnel ainsi que sur les deux autres véhicules de ses amis ». Il a avoué avoir « pété les plombs » et après une première altercation être revenu sur les lieux pour tirer deux fois en l’air pour faire peur aux jeunes femmes qui avaient menacé de revenir avec les grands frères.
De nombreuses carences dans les dépositions
Tout au long de la garde à vue des auteurs, les victimes ont cumulé les carences. Tandis que le procureur de la république demandait d’entendre les victimes en tant que mis en cause dans les dégradations sur les véhicules. En vain, puisqu’elles n’ont jamais été retrouvées par les enquêteurs. L’auteur des coups de feu a été placé en détention provisoire, le deuxième individu placé sous contrôle judiciaire et le troisième mis hors de cause.