Loup : des tirs de défense autorisés en Haute-Vienne

23 février 2022 à 15h29 par Denis Surfys

Depuis de nombreuses années, la Coordination Rurale de la Haute-Vienne se bat, pour faire reconnaître la présence du loup sur le département de la Haute-Vienne et obtenir l’autorisation d’effectuer des tirs de défense afin de protéger les troupeaux et les éleveurs. En décembre 2021, le loup était revenu en force et avait été aperçu à de nombreuses reprises en Limousin et avait causé des dégâts sur les troupeaux.



Une forte mobilisation de la Coordination Rurale 87



La CR87 s’était alors fortement mobilisée pour interpeller les services de l’Etat pour faire accéder les procédures pour le bien des éleveurs. Car la solution d’indemnisation n’était pas la meilleure solution. C’est une grande satisfaction de voir que l’arrêté du 23 octobre 2020, fixe les conditions dans lesquelles les dérogations aux interdictions de destruction concernant le loup, peuvent être accordées aux préfets. Fabienne Balussou (préfète de Haute-Vienne) autorise, en cas de prédations, les éleveurs à faire des demandes de tirs de défense simple auprès de la DDT (cette autorisation est soumise à certaines conditions).



Le président de la Coordination Rurale 87 se réjouit de cette décision en déclarant « qu’une fois de plus la CR87 avait la solution et qu’elle avait raison trop tôt ».



Le loup est une espèce protégée.



Le loup étant une espèce protégée, sa destruction est passible d’une amende de 150 000€ et d’une peine de 3 ans d’emprisonnement. Les opérations de tir sur les loups pour défendre les troupeaux sont cadrées par deux arrêtés du 23 octobre 2020. Lorsque les opérations d’effarouchement s’avèrent insuffisantes pour empêcher les tentatives de prédation du loup, des tirs de défense peuvent intervenir. Il est strictement interdit de provoquer des réactions chez les loups de nature à faciliter leur détection ou d’attirer les loups à proximité des tireurs ou les contraindre à se rapprocher. Le tir de défense est soumis à l’autorisation préfectorale, délivrée au nom de l’éleveur bénéficiaire.