Rentrée scolaire : des manques de moyens dénoncés par le Snes-Fsu

31 août 2022 à 7h33 par Denis Surfys

Pour le Snes-Fsu la pénurie d’enseignants n’est pas une fatalité « Les métiers n’attirent plus en raison de la faiblesse des salaires. Les conditions de travail se sont dégradées avec des classes de 30 élèves en collège et de 35 en lycée. La profession a été malmenée. 1617 postes n’ont pas été pourvus au concours de Second degré (soit 25% de postes), du jamais vu ! Et toutes les matières sont concernées. Pour le jour de la rentrée, il devrait y avoir un enseignant dans chaque classe, mais les remplacements risquent de ne pas être assurés. Les élèves devraient avoir de longues périodes sans enseignants en cas d’absence ».




Marianne Corrèze (co-secrétaire académique du Snes-Fsu) : « Une rentrée qui s’annonce compliquée avec le manque de personnel et la question de la revalorisation salariale qui est indispensable pour attirer les jeunes dans nos professions. On sait qu’il y un déficit de recrutement très important dans l’éducation nationale. Dans le second degré (collèges et lycées), 25% des postes mis aux concours pour recruter les enseignants non pas trouvés preneur. Cela aura des conséquences sur le terrain. il est trop tôt pour dire, dans quel établissement ou dans quelle discipline y pourrait y avoir des difficultés. On est aussi très inquiet sur des difficultés à venir concernant le remplacement de collègues qui se trouveraient en congés maladie. Assurer les remplacements va être encore plus difficile que les autres années ».




Pour le syndicat, « la mise en concurrence des établissements, le renforcement de leur autonomie, l’individualisation des rémunérations conduiraient à aggraver la situation. Les comparaisons internationales sont formelles, les pays qui adoptent ces organisations ont de moins bonnes performances éducatives et rencontrent des difficultés majeures à recruter des enseignants ».



« Les réformes du lycée et du bac fragilisent les apprentissages, accroissent les inégalités entre les élèves. le collège est un terrain d’expérimentation permanent avec un empilement de dispositifs. Il faut redonner du temps et les conditions matérielles aux apprentissages disciplinaires ».