Banalisation des violences policières, les policiers réclament des sanctions

Publié : 10 janvier 2018 à 4h17 par Denis Surfys

Le Syndicat Unité SGP Police FO a appelé aujourd’hui (mardi 9 janvier 2018) à un mouvement national, avec des rassemblements, partout en France, devant les commissariats de police. A Limoges, une trentaine de fonctionnaires, en civil, se sont rassemblés entre midi et 13h, pour dire Stop à la Violence contre les policiers et en demandant des sanctions exemplaires contre les agresseurs.

Gregory Hugue (secrétaire régional Limousin, de l’Unité SGP Police FO) a tenu un setting sur les marches de l’hôtel de Police de Limoges, situé Avenue Emile Labussière à Limoges devant une trentaine de fonctionnaires mais aussi de citoyens venus soutenir « leurs » policiers.

Ce rassemblement Police/Population est devenu nécessaire car on veut mettre fin aux violences policières, mais aussi mettre fin à la banalisation qui sont faites régulièrement. Cela concerne les policiers mais aussi les infirmières qui se font agresser, tout comme les médecins et les pompiers.
« Banaliser c’est accepter »

On se refuse à être complice de tels actes, nous demandons la fin de la banalisation, une prise de conscience et surtout des sanctions pour les agresseurs. La justice ne fait pas son travail. La plupart du temps, dans des agressions de policiers, les agresseurs sont relâchés trois heures plus tard alors que nos collègues sont encore hospitalisés.

Aujourd’hui les policiers subissent et sont impuissants devant les actes d’agressions dont ils sont victimes. En France et en Limousin des policiers se font caillassés et frappés. A Limoges un véhicule a été immobilisé parce que les collègues ont été caillassés, une collègue a été violemment mordu au bras, un autre a été poussé dans un escalier, tous les jours, partout ça existe.
« La justice ne fait pas son travail »

Nous proposons des rencontres entre les syndicats de magistrats et de policiers et entre le garde des sceaux et le ministre de l’intérieur, pour que les sanctions soient appliquées. On ne peut plus laisser ressortir un individu qui a frappé un policier. Il y a des valeurs à défendre. Quand vous frappez un policier, vous frappez la République. Ca doit demander une sanction à la hauteur.
« Nous voulons une politique de sanction et de fermeté »

Un dialogue a été ouvert avec la magistrature afin de proposer des choses, il faut faire ensemble des modifications de la loi, faire intervenir le législateur. Nous voulons déclencher cette prise de conscience chez certains magistrats qui ont tendance à trop excuser les auteurs.



Interview de Gregory Hugue (secrétaire régional Limousin, de l’Unité SGP Police FO) :