Fermeture du café littéraire de la BFM de Limoges

L’annonce a été faite sur les réseaux sociaux : le Café Littéraire (installé dans la BFM) a annoncé "sa fermeture jusqu’a nouvel ordre". L'annonce a été aussi brutale que soudaine. La Ville de Limoges a été surprise et a tenue à apporter quelques précisions. Il s'agit, selon elle, "d'une prise d'otage du public pour tenter de résoudre une question commerciale".

Sur la page Facebook de l'établissement on peut lire « Pour des raisons indépendantes de sa volonté M.Granet (gérant du Café Littéraire et locataire des lieux) prend l’initiative de fermer l’établissement à partir du 15 mars 2018 jusqu’a nouvel ordre pour des raisons de sécurité. En attendant que cette situation se règle nous sommes donc dans l’obligation d’annuler toutes les programmations à venir ».

C’est donc un autre lieu culturel qui ferme sur Limoges après l’inondation de l’espace El Doggo (fermé provisoirement) et la fermeture de la Fourmi sur les bords de Vienne (il y a un an).

Cet après-midi (jeudi 15 mars 2018), la ville de Limoges a tenu à réagir par l'intermédiaire d'un communiqué de presse. La fermeture inopinée du Café Littéraire de la BFM, sans préavis et sans que la ville, propriétaire du lieu, en ait été informé préalablement, ressemble fort à une tentative de coup de force.

Les précisions de la Ville :

• Le gérant actuel a été choisi à la suite d'un appel d'offre lancé par la ville en 2013. La gestion du Café Littéraire lui a été attribuée par le Conseil Municipal (séance du 27 février 2014).


• Le cahier des charges (accepté par Mr Granet dans son offre), prévoyait un loyer équivalent à 7% du chiffre d'affaire annuel, révisable chaque année et ne pouvant être inférieur à 18 000€HT.


• Le même cahier des charges prévoyait un programme d'animations ainsi que de la restauration légère comme "élément complémentaire et non moteur" de l'établissement.


• Dès septembre 2014, et à la demande de l'exploitant, la Ville acceptait le lisser le loyer selon un terme mensuel.


• Devant les difficultés rencontrées par Mr Granet pour faire face à l'augmentation indicielle des loyers commerciaux, la Ville acceptait de baisser de 7% à 6% du chiffre d'affaire annuel le montant du loyer.


• Depuis 2014, le dialogue n'a jamais été rompu entre la Ville et le gérant. Lundi 12 Mars il était convenu que la Ville attendait du gérant des propositions pour tenter de résoudre la question financière latente.


• Il faut savoir que la Café Littéraire n'a jamais été conçu comme une salle de spectacle et qu'a ce titre, il ne remplit pas les conditions de sécurité de ce type d'établissement.

La Ville invite Mr Granet à remplir ses obligations et émet les plus vives réserves sur ce qui apparait, comme une prise d'otage du public pour tenter, maladroitement, de résoudre une question commerciale.