La Bastide : un mois après l'assassinat d'Abdel

Publié : 28 juillet 2017 à 10h19 par Denis Surfys

Un mois après le drame de la Bastide, où un lycéen de 17 ans avait été assassiné par un adolescent plus jeune que lui, nous sommes allé à la rencontre du quotidien des autres jeunes du quartier.

Comprendre et échanger, tous ensemble. Voilà les mots d’ordres pour changer les choses.

 

Il y a 20 ans, IAM chantait « Petit Frère » et NTM « Laisse pas trainer ton fils ». Ils incitaient les ‘grands’ des cités à prendre en charge leur pupilles, pour éviter qu’ils ne prennent le mauvais chemin. Après le meurtre du jeune Abdel, c’est toute une génération qui prend désormais conscience de son rôle éducatif, en voyant les plus jeunes tomber dans de tels extrêmes. « Lorsque l’on était jeune, on a apprécié être aiguillé par les plus grands, c’est maintenant notre tour » nous glisse un habitant âgé de 22 ans.
 « Montrer l’exemple »

La mort du jeune Abdel, a provoqué un électro-choc dans l’esprit des habitants du quartier, « on a fait le ménage ». Les ainés sont allés voir leurs cadets, pour renouer le contact entre les différents âges, afin de préserver l’avenir de ceux qui incarneront le futur d'une partie de Limoges. « C’est à nous de montrer que nous sommes civilisés », par un soutien quotidien à la famille et une présence sans incident à la Marche Blanche du 12 juillet dernier, organisée en hommage au garçon assassiné.

Désormais, il faut se tourner vers l’avenir, et trouver des solutions pour que ce quartier et ses habitants, puissent coexister sereinement avec le reste de la ville.
« Changez le nom ‘La Bastide’ »

L’emploi de ces jeunes est un enjeu majeur de la paix civile. Une manifestation pour l’emploi avait été organisée en 2014 par les jeunes de ce quartier, reçu par M. Lombertie maire de Limoges, les travaux actuels réalisé à la Bastide sont peut être un premier pas vers le changement. Mais les clichés ont la peau dur. Trouver un emploi lorsque l’adresse est identifiée « quartier chaud » n’est pas chose aisée.

Désenclaver le quartier commence par le rendre accessible, les travaux de modernisation voulu par le Maire de Limoges vont clairement dans ce sens. Reste désormais à engager un dialogue continu entre habitants et pouvoirs publics, pour redonner au quotidien de tous, un apaisement devenu indispensable.



Interview du jeune homme :