Le bilan après 23 mois d'état d'urgence dans le département de la Haute-Vienne

Publié : 10 novembre 2017 à 4h43 par Denis Surfys

La Haute-Vienne a eu la chance d’être épargnée par les attentats, mais l’état d’urgence a quand même été appliqué. Pendant plus de 23 mois le département a connu des mesures spéciales alors que la nouvelle loi anti terroriste devrait laisser aux services de l'état de nouvelles marge de manoeuvre.

Pendant l'état d'urgence le département a pu tester ses capacités de réaction avec des exercices "catastrophes" dans les établissements scolaires, mais aussi au Zénith de Limoges et à l'aéroport.

Après 23 mois d'état d'urgence il est désormais temps de dresser un bilan.

L’essentiel des perquisitions administratives ont eu lieu dans les semaines qui ont suivi les attentats du 23 novembre 2015 à Paris. Dans les derniers mois de 2015, et début 2016, 11 perquisitions ont été menées. Ces opérations ont surtout permis de « lever des doutes ».
"Des perquisitions pour lever des doutes"

Pour les assignations à résidence la Haute-Vienne en a comptées 4 mais toutes ont été levées. Le 7 juin 2016 les policiers ont interpellés un individu, en pleine après-midi, dans le secteur Armand Dutreix car il avait voyagé en Syrie. Les interpellations ont conduit à des emprisonnements ou des expulsions du territoire. Au total une vingtaine de personnes sont suivies dans le département.



Avec la nouvelle loi anti terroriste, une surveillance renforcée devrait remplacer l’assignation à résidence. Les visites ainsi que les saisies à domicile restent en vigueur. La grande nouveauté c'est que ces mesures se feront dorénavant sous le contrôle d'un juge des libertés et de la détention à Paris, qui garde également le pouvoir de fermer certains lieux de cultes.