Le préfet de Haute-Vienne à l'écoute des policiers
Publié : 8 mars 2018 à 4h20 par Denis Surfys
Mardi 6 Mars 2018, une délégation de 4 représentants locaux du syndicat Alliance Police Nationale (syndicat majoritaire chez les gardiens de la paix) a été reçue par le préfet de Haute-Vienne. L'objectif était de mettre en avant les dégradations des conditions de travail et le manque de reconnaissance et de considération.
Etaient à l'ordre du jour des doléances concernant une manifestation contre les violences policières qui s'est tenue le 20 janvier dernier, suite à des interpellations au cours desquelles deux policiers avaient été victimes de violences. Comble de l'ironie : les policiers avaient du encadrer cette manifestation dans laquelle certains protagonistes étaient connus défavorablement des services de police.
La problématique de la souffrance au travail a été évoquée Elle est liée à une accumulation de mauvaises conditions de travail, à l'accroissement des violences commises envers les policiers, à la diminution constante des effectifs, à la perte de 35 policiers pour les unités de voie publique en 4 ans, au manque récurrent de considération hiérarchique, aux problèmes de salubrité qui perdurent au sein même de l'hôtel de Police et aux soucis liés à des véhicules de police vieillissants.
Les inquiétudes des policiers Limougeauds sont grandissantes, après l'annonce en janvier 2018, de la direction qui souhaitait supprimer, purement et simplement, l'unité du secteur du centre-ville. La direction a ensuite fait marche arrière et une solution alternative a finalement été trouvée.
La multiplication des opérations de police dans les quartiers difficiles démontre l'excellent niveau d'implication des policiers Limougeauds qui ont cette "épée de Damoclès" au dessus de la tête pour travailler efficacement.
Les policiers réclament de leur hiérarchie une reconnaissance et la considération à laquelle tout travailleur a le droit de prétendre légitimement. Ils réclament des instances gouvernementales de réels renforts d'effectifs en vue de pouvoir, mettre en place un cycle horaire convenable pour les collègues travaillant en brigades de roulement.
Selon Alliance, le préfet s'est montré très à l'écoute et sensible aux revendications. Raphaël le Méhauté en a pris acte afin de tenter de trouver des solutions les plus adaptées aux problèmes rencontrés par les policiers haut-viennois.
« Je suis très peu surpris, cette année est une année électorale au sein de la Police. Chaque fois qu’il y a des élections professionnelles, les syndicats se montrent un petit peu agressif, vis à vis de la hiérarchie. Je ne connait pas beaucoup de services ou d’entreprises ou vous trouvez des syndicats qui vont dire haut et fort, que la hiérarchie est géniale, que les moyens sont suffisants (effectifs et matériels), que les locaux sont bien et que tout va bien dans leur métier. Ce serait peu porteur pour avoir des voix.
Je ne vais pas dire que tout va bien, dans un service de plus de 400 personnes. Le métier de policier est un métier difficile mais il faut être sérieux et relativiser les choses. Le commissariat de Police est dans une zone sécurisé. Les locaux ont une vingtaine d’années. Pour effectuer des travaux un certain délai est nécessaire (appel d’offre). Nous sommes tributaires des budgets alloués. Le parc des véhicules est important : une cinquantaine de voitures. Ce n’est pas nous qui décidons de changer les voitures, c’est la région de Bordeaux qui a tout pouvoir pour notre parc.
A chaque fois qu’il y a des élections le manque de reconnaissance revient sur le tapis. En 2017, nous avons signé pour le commissariat de Police de Limoges une centaine de lettres de félicitations. Nous avons également attribué des primes aux résultats. L’année dernière la DDSP a pu obtenir la prime aux résultats collectifs (l’ensemble des fonctionnaires ont touchés une prime). Chaque année il y a également des avancements, en 2017 ils ont été plus nombreux que les années précédentes ».
(crédit photo : Alliance Police Nationale 87)
Etaient à l'ordre du jour des doléances concernant une manifestation contre les violences policières qui s'est tenue le 20 janvier dernier, suite à des interpellations au cours desquelles deux policiers avaient été victimes de violences. Comble de l'ironie : les policiers avaient du encadrer cette manifestation dans laquelle certains protagonistes étaient connus défavorablement des services de police.
"Souffrance au travail"
La problématique de la souffrance au travail a été évoquée Elle est liée à une accumulation de mauvaises conditions de travail, à l'accroissement des violences commises envers les policiers, à la diminution constante des effectifs, à la perte de 35 policiers pour les unités de voie publique en 4 ans, au manque récurrent de considération hiérarchique, aux problèmes de salubrité qui perdurent au sein même de l'hôtel de Police et aux soucis liés à des véhicules de police vieillissants.
Les inquiétudes des policiers Limougeauds sont grandissantes, après l'annonce en janvier 2018, de la direction qui souhaitait supprimer, purement et simplement, l'unité du secteur du centre-ville. La direction a ensuite fait marche arrière et une solution alternative a finalement été trouvée.
La multiplication des opérations de police dans les quartiers difficiles démontre l'excellent niveau d'implication des policiers Limougeauds qui ont cette "épée de Damoclès" au dessus de la tête pour travailler efficacement.
"Manque de considération de la hiérarchie"
Les policiers réclament de leur hiérarchie une reconnaissance et la considération à laquelle tout travailleur a le droit de prétendre légitimement. Ils réclament des instances gouvernementales de réels renforts d'effectifs en vue de pouvoir, mettre en place un cycle horaire convenable pour les collègues travaillant en brigades de roulement.
Selon Alliance, le préfet s'est montré très à l'écoute et sensible aux revendications. Raphaël le Méhauté en a pris acte afin de tenter de trouver des solutions les plus adaptées aux problèmes rencontrés par les policiers haut-viennois.
Paul Agostini (le directeur départemental de la sécurité publique) a tenu à réagir au syndicat Alliance Police Nationale.
« Je suis très peu surpris, cette année est une année électorale au sein de la Police. Chaque fois qu’il y a des élections professionnelles, les syndicats se montrent un petit peu agressif, vis à vis de la hiérarchie. Je ne connait pas beaucoup de services ou d’entreprises ou vous trouvez des syndicats qui vont dire haut et fort, que la hiérarchie est géniale, que les moyens sont suffisants (effectifs et matériels), que les locaux sont bien et que tout va bien dans leur métier. Ce serait peu porteur pour avoir des voix.
"Tout ne va pas bien mais ..."
Je ne vais pas dire que tout va bien, dans un service de plus de 400 personnes. Le métier de policier est un métier difficile mais il faut être sérieux et relativiser les choses. Le commissariat de Police est dans une zone sécurisé. Les locaux ont une vingtaine d’années. Pour effectuer des travaux un certain délai est nécessaire (appel d’offre). Nous sommes tributaires des budgets alloués. Le parc des véhicules est important : une cinquantaine de voitures. Ce n’est pas nous qui décidons de changer les voitures, c’est la région de Bordeaux qui a tout pouvoir pour notre parc.
A chaque fois qu’il y a des élections le manque de reconnaissance revient sur le tapis. En 2017, nous avons signé pour le commissariat de Police de Limoges une centaine de lettres de félicitations. Nous avons également attribué des primes aux résultats. L’année dernière la DDSP a pu obtenir la prime aux résultats collectifs (l’ensemble des fonctionnaires ont touchés une prime). Chaque année il y a également des avancements, en 2017 ils ont été plus nombreux que les années précédentes ».
(crédit photo : Alliance Police Nationale 87)