Le rapport Delebarre sur le désenclavement du Limousin enterre la LGV Poitiers-Limoges

Publié : 28 juillet 2017 à 15h10 par Denis Surfys

Après la remise du rapport Delebarre, sur le désenclavement du Limousin et des territoires limitrophes, qui préconise la modernisation de la ligne existant entre Poitiers et Limoges afin d’y faire circuler des TER mais aussi des TGV en provenance de la ligne Paris-Bordeaux. Gérard Vandenbroucke, président de Limoges Métropole se dit très déçu des recommandations formulées. 

Le rapport commandé après l’annulation le 15 avril 2016,  de la déclaration d’utilité publique du projet de barreau à grande vitesse Poitiers-Limoges par le Conseil d’État, confirme la vétusté des infrastructures et les problèmes d’accessibilité constatés depuis des années.
C'était attendu, mais l'abandon de la Ligne à Grande Vitesse Poitiers-Limoges ne permet d'espérer aucune amélioration du transport au sein de la nouvelle région dans les prochaines années.
« Aucune solution d’amélioration à court terme »

Pour le président de l’agglomération, le rapport n’apporte « aucune solution d’amélioration à court terme » car les problèmes pointés du doigt sont connus et le problème de leur financement récurrent.

Voici les différents projets en cours de réalisation ou envisagés pour répondre aux besoins de la région :

En cours :

  • Achèvement du doublement intégrale de la RN 147 (Limoges-Poitiers)

  • Maintien en état de la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT)

  • Amélioration de la desserte aérienne de Limoges


En gestation (et en attente de financement) :

  • Ligne de TGV Lille-Brive

  • Ligne TER à vitesse améliorée entre Poitiers et Limoges


Gérard Vandenbroucke a proposé et obtenu auprès du président de la Nouvelle-Aquitaine, M. Rousset, une rencontre commune avec les collectivités Limousine ainsi que celles des territoires limitrophes, pour préparer les prochaines Assises de la Mobilité en vue d’une présentation au Premier Ministre.

Le président de Limoges Métropole a également soumis au Président de la République un Contrat de transition territoriale avec l’agglomération, dans lequel l’Etat investirait directement dans un Grand Projet d’Equipement, comme il l’avait fait pour les industries céramiques et porcelainières.