Les téléconseillers de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie aux abonnés absents
16 janvier 2018 à 4h20 par Denis Surfys
Les téléconseillers de la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) de la Haute-Vienne n’en peuvent plus. Ils ont en charge près de 500 000 appels par an, car ils s’occupent des départements de la Haute-Vienne mais aussi de la Corrèze et de la Creuse.
Les téléconseillers dénoncent une politique du chiffre, aux détriments des usagers.
Ce lundi 15 janvier 2018, à l’appel de la CGT, une quarantaine de téléconseillers s’est retrouvé à manifester, sur les marches de la CPAM, situé Avenue Jean Gagnant à Limoges. C’est grève d’une demi-journée, reconductible, a été décidée par le personnel de la plate forme téléphonique. Le but est d’obtenir de meilleurs conditions de travail et l’arrêt des pressions psychologiques organisées par la direction.
Un salarié de cette plateforme n’en peut plus. Selon ses dires : « Chaque appel ne doit pas durer plus de 5 minutes. Il est difficile de traiter une situation (parfois de détresse) avec un temps aussi court. Certaines questions demandent du temps, ce que nous n’avons pas. On nous impose la politique du chiffre. Aller toujours plus vite, au détriment des usagers. Ce n’est pas notre vocation, à la base nous sommes là pour aider les gens en faisant du social. Ce n’est actuellement plus le cas. En manque de reconnaissance et devant la pression, de plus en plus de collègues se mettent en arrêt maladie ou sont proches de la dépression ».
Les salariés ne se sentent pas écoutés par leur direction. Une pétition signée par plus de 30 téléconseillers sur 45 a été remise à la direction le 19 décembre dernier. Une réunion s’est tenue le 9 janvier avec la direction. Cette dernière refuse certaines des revendications proposées, ce que les téléconseillers comprennent dans un soucis d’équité avec les autres services. Pour les revendications qui lui semblent acceptables (diffusion de l’information, organisation des pauses, définition des activités …), elle propose la mise en place de groupes de travail. La direction impose un vote pour le choix du système de planification.
La CGT constate que rien ne bouge, la situation ne change pas, il n’y a aucune avancées.
Lundi matin plus de 50% des Téléconseillers étaient en grève. A 10h30 une AG du personnel a affiné le cahier revendicatif, que le syndicat a remis à la direction adjointe, en préambule de la réunion de service qui s'est tenue à 14h. L'AG a débouché sur un vote à l'Unanimité de reconduction du mouvement par débrayage de 55 minutes quotidiennement.
Interview de Arnaud Texier (délégué syndical CGT) :
Les téléconseillers dénoncent une politique du chiffre, aux détriments des usagers.
Ce lundi 15 janvier 2018, à l’appel de la CGT, une quarantaine de téléconseillers s’est retrouvé à manifester, sur les marches de la CPAM, situé Avenue Jean Gagnant à Limoges. C’est grève d’une demi-journée, reconductible, a été décidée par le personnel de la plate forme téléphonique. Le but est d’obtenir de meilleurs conditions de travail et l’arrêt des pressions psychologiques organisées par la direction.
« La politique du Chiffre »
Un salarié de cette plateforme n’en peut plus. Selon ses dires : « Chaque appel ne doit pas durer plus de 5 minutes. Il est difficile de traiter une situation (parfois de détresse) avec un temps aussi court. Certaines questions demandent du temps, ce que nous n’avons pas. On nous impose la politique du chiffre. Aller toujours plus vite, au détriment des usagers. Ce n’est pas notre vocation, à la base nous sommes là pour aider les gens en faisant du social. Ce n’est actuellement plus le cas. En manque de reconnaissance et devant la pression, de plus en plus de collègues se mettent en arrêt maladie ou sont proches de la dépression ».
"Une direction qui fait la sourde oreille"
Les salariés ne se sentent pas écoutés par leur direction. Une pétition signée par plus de 30 téléconseillers sur 45 a été remise à la direction le 19 décembre dernier. Une réunion s’est tenue le 9 janvier avec la direction. Cette dernière refuse certaines des revendications proposées, ce que les téléconseillers comprennent dans un soucis d’équité avec les autres services. Pour les revendications qui lui semblent acceptables (diffusion de l’information, organisation des pauses, définition des activités …), elle propose la mise en place de groupes de travail. La direction impose un vote pour le choix du système de planification.
La CGT constate que rien ne bouge, la situation ne change pas, il n’y a aucune avancées.
"50% des téléconseillers en grève"
Lundi matin plus de 50% des Téléconseillers étaient en grève. A 10h30 une AG du personnel a affiné le cahier revendicatif, que le syndicat a remis à la direction adjointe, en préambule de la réunion de service qui s'est tenue à 14h. L'AG a débouché sur un vote à l'Unanimité de reconduction du mouvement par débrayage de 55 minutes quotidiennement.
Interview de Arnaud Texier (délégué syndical CGT) :