Mobilisation devant le rectorat de Limoges pour "sauver" le Bac

Publié : 2 février 2018 à 4h31 par Denis Surfys

Jeudi 1er février 2018,  à Limoges, à l’appel de la CGT, de FO, de Sud et de l’UNEF, plusieurs dizaines d’enseignants et d’étudiants se sont rendus devant le rectorat. Ils étaient là pour protester contre la réforme du Bac, de l’orientation Post-Bac et plus largement des attaques contre le service public d’éducation.

Pour les syndicats: Le rapport Mathiot avec sa volonté "de réserver 40% de la note du bac au contrôle continu" ne passe pas. Pour les syndicats, le bac obtenu demain ne sera plus qu’un simple objet mis en concurrence selon l’établissement ou il a été préparé. Il n'aura plus sa vocation de diplôme national.
"Cela va créer des discriminations entre établissement scolaire"

Cela va créer des discriminations. Le bac, est considéré contre le premier grade universitaire (il donne le droit de s'inscrire à n'importe quelle université). Le diplôme obtenu demain de sera plus qu'un simple objet mis en concurrence selon l'établissement ou il aura été préparé.

L'application 'Parcoursup' organise déjà, depuis le début de l'année scolaire, une sélection des futurs étudiants. Chaque lycéen a du, en effet, formuler une série de voeux sur lesquels le conseil de classe doit s'exprimer. Pour les syndicats il s'agit d'une manière de contraindre les profs à participer à ce démantèlement de l'université accessible à tous.
"On passe d'un système de choix à un système de contrainte"

A l'université, la sélection des bacheliers est en principe proscrite, mais les universités ont été sommées de produire "des attendus", c'est à dire des compétences requises pour prétendre y accéder. On va passer d'un sytème de choix au système de contraire. L'élève n'aura plus le droit de se tromper. Quand il aura exprimer ses voeux il sera obligé de s'y tenir. La politique du gouvernement va à l'encontre de l'émancipation des élèves. Les enseignants sont considérés comme les pantins des réformes successives ou celles d'hier n'ont toujours pas été évaluées.

Une nouvelle mobilisation est prévue mardi à 10h30, elle devrait réunir d’avantages d’étudiants.