Nécessité d'un plan rail d'urgence entre Limoges et Angoulême
Publié : 6 juin 2018 à 14h53 par Denis Surfys
La région Nouvelle Aquitaine partage les préoccupations exprimées par les représentants des territoires concernant l'avenir de la ligne ferroviaire Angoulême - Limoges. Suite à une importante dégradation de la plateforme ferroviaire, celle-ci est en effet interrompue sur 72 km entre Angoulême et Saillat-Chassenon depuis le 14 mars 2018.
Ce mercredi 6 juin 2018, les élus locaux des collectivités desservies par la ligne ferroviaire Limoges-Angoulême ont menés une action simultanée dans les gares de Limoges et d’Angoulême pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur la ligne fermée depuis le 13 mars dernier.
Dans une lettre adressée au préfet de Nouvelle Aquitaine, les élus de Charente et de Haute-Vienne avaient réclamé la convocation d’un comité de pilotage. A ce jour aucune date de réouverture de la ligne n’est programmée.
L'audit du réseau conduit en 2017 par SNCF Réseau, à la demande de la Région Nouvelle Aquitaine et de l'Etat, démontre qu'il faudrait investir 3,3 milliards d'euros d'ici 2030 pour sauver le réseau ferroviaire néo-aquitain. Cet audit classe la ligne Angoulême - Limoges en "très mauvais état". Aux dires d'experts, 150 millions d'euros devraient être mobilisés pour que la ligne retrouve son niveau de performance permettant des circulations à 110 km/h.
Concernant la seule section interrompue, se remise en état nécessiterait un investissement de l'ordre de 85 millions d'euros pour assurer sa pérennité sur 40 ans. Des travaux d'urgences évalués à 6 millions d'euros par SNCF Réseau, ne permettraient d'assurer que sa survie pour 3 ou 4 années, à une vitesse de circulation limitée à 60 km/h.
Depuis 2002, la région s'est engagée au-delà de sa compétence à hauteur de 1,4 milliard d'euros sur le réseau ferroviaire, alors qu'il s'agit de la compétence propre de l'état. Elle a également versée, par l'intermédiaire de son opérateur ferroviaire, plus de 500 millions d'euros de péages à SNCF Réseau.
Le conseil régional demande maintenant à l'Etat de prendre ses responsabilités avec un engagement fort pour la mise en oeuvre d'un plan à long terme de modernisation du réseau ferroviaire. Un engagement de l'Etat d'un million par jour pendant 10 ans sauverait le réseau néo-aquiatain!
Ce mercredi 6 juin 2018, les élus locaux des collectivités desservies par la ligne ferroviaire Limoges-Angoulême ont menés une action simultanée dans les gares de Limoges et d’Angoulême pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur la ligne fermée depuis le 13 mars dernier.
(Crédit photo : Sébastien P)
Dans une lettre adressée au préfet de Nouvelle Aquitaine, les élus de Charente et de Haute-Vienne avaient réclamé la convocation d’un comité de pilotage. A ce jour aucune date de réouverture de la ligne n’est programmée.
"La ligne Angoulême - Limoges en très mauvais état"
L'audit du réseau conduit en 2017 par SNCF Réseau, à la demande de la Région Nouvelle Aquitaine et de l'Etat, démontre qu'il faudrait investir 3,3 milliards d'euros d'ici 2030 pour sauver le réseau ferroviaire néo-aquitain. Cet audit classe la ligne Angoulême - Limoges en "très mauvais état". Aux dires d'experts, 150 millions d'euros devraient être mobilisés pour que la ligne retrouve son niveau de performance permettant des circulations à 110 km/h.
Concernant la seule section interrompue, se remise en état nécessiterait un investissement de l'ordre de 85 millions d'euros pour assurer sa pérennité sur 40 ans. Des travaux d'urgences évalués à 6 millions d'euros par SNCF Réseau, ne permettraient d'assurer que sa survie pour 3 ou 4 années, à une vitesse de circulation limitée à 60 km/h.
"Pour sauver la ligne l'Etat doit prendre ses responsabilités"
Depuis 2002, la région s'est engagée au-delà de sa compétence à hauteur de 1,4 milliard d'euros sur le réseau ferroviaire, alors qu'il s'agit de la compétence propre de l'état. Elle a également versée, par l'intermédiaire de son opérateur ferroviaire, plus de 500 millions d'euros de péages à SNCF Réseau.
Le conseil régional demande maintenant à l'Etat de prendre ses responsabilités avec un engagement fort pour la mise en oeuvre d'un plan à long terme de modernisation du réseau ferroviaire. Un engagement de l'Etat d'un million par jour pendant 10 ans sauverait le réseau néo-aquiatain!