Un vol de 200 000 euros de porcelaine Bernardaud résolu grâce à une carte SIM

31 janvier 2024 à 19h41 par Yasmine Kichou

Un homme de 55 ans a été arrêté pour avoir dérobé six œuvres d'art chez le porcelainier.

Œuvre Jeff Koons Bernardaud Limoges

Crédit : Jeff Koons

Un vol audacieux de porcelaine d'une valeur estimée à 200 000 euros a récemment eu lieu dans la célèbre boutique du porcelainier Bernardaud à Limoges. L'auteur du vol, un homme de 55 ans, a été appréhendé grâce à une série d'événements inhabituels qui ont conduit à sa capture.


Le lundi 29 janvier 2024, à 4 h 30 du matin, un résident de la rue de la Croix-Rouge à Limoges, a signalé un homme aux mains ensanglantées déambulant dans un immeuble. Les policiers, intervenus sur place, ont découvert un couteau dissimulé dans sa manche et un tournevis dans sa chaussette. Plus tard, une carte SIM oubliée sur les lieux a permis aux enquêteurs de le relier au cambriolage de la boutique Bernardaud située rue Albert Thomas à Limoges.


En effet, le même jour à 7 h 50, six œuvres d'art en porcelaine, dont une liée à la collaboration avec l'artiste renommé Jeff Koons ont été dérobées. La valeur totale du préjudice s'élève à 200 000 euros d’après la police. L'auteur, déjà connu des forces de l'ordre, a été condamné le lendemain des faits, à 18 mois de prison dont neuf mois ferme, dans le cadre d’une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.


Lors de son interrogatoire, l'homme a avoué avoir participé au vol pour 1000 euros, bien qu'il n'ait aucune idée de la valeur réelle des œuvres. Il a prétendu que le butin fragile, placé dans un sac de sport, s'était brisé lors de sa fuite, en raison de sa forte consommation d'alcool et de crack.


Malheureusement, la police n'a pu récupérer de preuves matérielles, car un témoin dans le voisinage a nettoyé le site et jeté les débris, rendant impossible la confirmation des dires du cambrioleur. Ce dernier a par ailleurs également été condamné à rembourser les parties civiles avant d’être incarcéré à la maison d'arrêt de Limoges.


Le président du directoire des porcelaines Bernardaud, Michel Bernardaud, n’a pas souhaiter réagir à l’incident dans les médias.