Une taxe poids lourds pour financer les infrastructures

Le collectif Angoulim, défenseur de la ligne ferroviaire Angoulême-Limoges, réagit vivement à une proposition visant à transférer des fonds destinés au rail vers la route. Cette idée, émise par un président d’intercommunalité de Charente Limousine, viserait à combler un manque de 7 millions d'euros pour achever la mise à 2x2 voies de la RN141, en reportant la rénovation de la ligne TER Saillat-Angoulême.

Ne pas déshabiller le rail pour habiller la route

Angoulim dénonce cette initiative, estimant que « l’heure n’est plus à déshabiller le rail pour habiller la route », alors que la voie ferroviaire reste partiellement fermée depuis 2018. Les premières études pour sa réhabilitation, estimées à 34 millions d’euros, sont prévues d’ici 2027, mais aucun chantier concret n’a encore été lancé.

Une taxe poids lourds pour les financements

Pour financer à la fois la RN141 et la régénération de la ligne ferroviaire, le collectif propose de réintroduire une taxe poids lourds sur cet axe très emprunté, avec un trafic estimé à 4 000 camions par jour. Cette mesure permettrait, selon Angoulim, de faire contribuer le transport routier transnational, tout en évitant de sacrifier les projets ferroviaires.

Les taxes poids lourds, abandonnées après l'échec de l'écotaxe en 2013, reviennent néanmoins dans les débats. Récemment, l'ancien ministre des Transports François Durouvray a plaidé pour leur application en Alsace, où le transit de camions est en forte augmentation.

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