Ferme de Peyrilhac : avis favorable du commissaire enquêteur
Publié : 5h31 par Denis Surfys
Le commissaire enquêteur a émis un avis favorable au projet de méga ferme de Peyrilhac.
/medias/SCs5MEZBVo/image/Me_ga_ferme_Peyrilhac_13_mars_20251741840264962.jpg)
Le projet de centre d'engraissement de 2.120 bovins à Peyrilhac, porté par la société T’Rhéa, a reçu un avis favorable du commissaire enquêteur. Son rapport, rendu public ce mardi 11 mars 2025, souligne le respect des normes de bien-être animal, de ventilation et d’alimentation, ainsi que des avancées sur la gestion des eaux pluviales et de ruissellement.
Des engagements en matière environnementale
Malgré l’opposition des riverains, des associations et des conseils municipaux concernés, les modifications apportées au projet semblent avoir convaincu. Le commissaire enquêteur estime que l’exploitation ne relève pas du modèle de « ferme-usine » et met en avant les engagements de T’Rhéa en matière environnementale.
Une étude demandée sur la pérennité des baux agricoles
Toutefois, il recommande une étude approfondie sur la pérennité des baux agricoles et le plan d’épandage. Quant aux 4.635 contributions majoritairement défavorables recueillies lors de l’enquête publique complémentaire, il considère qu’elles concernaient avant tout des questions sociétales.
4 600 avis négatifs !
Vincent Laroche (porte-parole de Terres de Liens Limousin) : « Le commissaire enquêteur a émis un avis favorable concernant ce projet de ferme usine. Nous sommes surpris parce qu’il y a eu une grosse participation à cette enquête publique avec plus de 4 600 avis négatifs, dont 99% des contributions étaient négatives. Il faut rappeller que les 4 communes concernées (Peyrilhac, Veyrac, St Gence et Nieul) se sont positionnées contre ce projet, sans oublier les propriétaires d’étang, les associations, les syndicats agricoles … Malgré tous ses avis négatifs, le commissaire enquêteur n’en a pas tenu compte, il a émis un avis sur d’autres critères. Sur les modifications apportées par le porteur de projet, il n’y a pas eu de grands changements. Juste quelques modifications pour pouvoir lancer une enquête complémentaire avec un abaissement du seuil du nombre d’animaux. Mais toutes les infrastructures sont les mêmes aujourd’hui. On pense que si l’autorisation est accordée, le groupe reviendra rapidement à son idée de départ avec la présence de 3000 bêtes ».
La décision finale revient désormais au préfet de la Haute-Vienne, attendu d’ici le 24 mai.
- À lire aussi : Démantèlement d’un réseau de faux documents en Haute-Vienne