La faillite de Batidur plonge des familles dans l’angoisse à Limoges
25 janvier 2024 à 19h28 par Yasmine Kichou
Une centaine de clients limougeauds se retrouvent avec des maisons inachevées suite au dépôt de bilan du constructeur de pavillons.
Une centaine de familles ont temporairement fait une croix sur leur rêve de devenir propriétaire à Limoges, leur constructeur de maisons individuelles, Batidur, ayant déposé le bilan en décembre 2023. La faillite, attribuée à la hausse des prix des matières premières, a en effet entraîné l'interruption brutale de nombreux chantiers en cours, laissant les propriétaires dans l'incertitude.
La société fondée dans les années 1980 a été placée en liquidation judiciaire, impactant non seulement les clients, mais également les 22 salariés licenciés et des sous-traitants impayés, dont certains artisans font face à des créances approchant les 10 000 euros.
Une crise qui se répand
Les difficultés financières dans le secteur de la construction immobilière à Limoges ne sont pas nouvelles, la liquidation de Maisons Euro-France en avril 2023 ayant précédé celle de Batidur. Les chantiers, désormais à l'arrêt, plongent une centaine de clients dans l'angoisse, confrontés à une attente incertaine quant à la fin de leurs projets.
Des conséquences multiples
Outre les conséquences émotionnelles pour les clients, la faillite de Batidur a également donc des répercussions sur les employés licenciés et les sous-traitants impayés. Les perspectives pour le secteur en 2024 sont sombres, avec la possibilité de voir disparaître jusqu'à 150 000 emplois.
Une lueur d'espoir avec une franchise de 5 %
Malgré cette crise, les clients de Batidur ont la possibilité de faire appel à d'autres constructeurs moyennant une franchise de 5 % du coût total du bien immobilier. Une option qui, bien que soulageante, implique des coûts supplémentaires pour des familles déjà éprouvées par cette situation inattendue.
Cette faillite met en lumière les défis auxquels le secteur de la construction immobilière est confronté à Limoges, soulignant la nécessité de réformes pour assurer la stabilité financière des entreprises et protéger les consommateurs.