Mobilisation à Limoges pour défendre l’industrie et les emplois

Publié : 12 décembre 2024 à 19h28 par Yasmine Kichou

Ce jeudi 12 décembre 2024, environ 300 personnes ont défilé à Limoges à l’appel de la CGT pour dénoncer les suppressions de postes et les fermetures d’usines. La journée a été marquée par des blocages et des revendications fortes pour préserver l’emploi industriel.

Manifestation Limoges - 12.12.2024 FLASH FM

Manifestation pour l’emploi industriel en Limousin

À Limoges, le cortège a rassemblé syndicalistes, salariés et retraités venus protester contre la fermeture de sites industriels, comme Valprod (groupe Legrand) ou des suppressions de postes chez Valéo. Les manifestants ont souligné l’impact de ces décisions sur l’économie locale, appelant à une meilleure régulation des aides publiques aux entreprises.

Arnaud Raffier, secrétaire départemental de la CGT en Haute-Vienne : « Stop au massacre ! Arrêtez de détruire tous nos emplois, autant dans les services publics que dans l'industrie et là dans la période pour la Haute-Vienne surtout dans l'industrie, puisqu’on est attaqué de toute part, avec des fermetures de site et des PSE qui naissent de partout, Valéo, Legrand, Deguillaume exetera. Concrètement, sur le côté industriel, on demande au gouvernement qu'il arrête de donner de l'argent public aux dirigeants de ces grandes entreprises, qui s'en servent pour financer des PSE, des plans de licenciements. Donc ça, c'est insupportable. L'argent public, c'est le nôtre, donc on travaille pour qu'on ait de l'argent public et on se sert de l'argent public pour nous virer, ça c'est plus possible. »

Blocage devant le site Valprod

La mobilisation s’est poursuivie devant le site Valprod, promis à la fermeture en 2026, avec la délocalisation de sa production en Hongrie. Les participants dénoncent la politique de réduction des coûts menée par des entreprises pourtant bénéficiaires, accusées de négliger leurs responsabilités sociales et territoriales.

Des impacts économiques et sociaux majeurs

Les manifestants pointent les conséquences dramatiques de ces choix sur les emplois directs et indirects. La fermeture de sites successifs depuis 2003 aurait déjà coûté près de 2 000 emplois dans la région. Une colère exacerbée par le silence gouvernemental face à des plans de licenciements qu’ils jugent injustifiés.

Bruno Grimaux, délégué syndical FO métallurgie en Haute-Vienne : « Amis va fermer à Guéret, à F2J à Bessines on vend une presse pour faire de la trésorerie, Legrand déménage du travail en Hongrie, à Valéo plus de 80 licenciements. Là il y en a marre et en plus de ça dans l'automobile les constructeurs vont mettre le travail à l'étranger, ils ne consulteront plus les sous-traitants français, donc il va y avoir une grande perte d'emploi en France. »

Appel à des mesures concrètes

Les revendications incluent un contrôle strict des aides publiques et des actions pour freiner la désindustrialisation. Malgré des entretiens avec le préfet, les syndicats restent déterminés à poursuivre leur combat pour maintenir l’activité industrielle et limiter les délocalisations. Une mobilisation qui illustre le malaise croissant face à l’érosion de l’industrie française.