Mobilisation en gare de Limoges pour défendre la ligne POLT
18 décembre 2023 à 12h19 par Denis Surfys
Ce matin, une centaine de personnes était mobilisées en gare de Limoges pour dénoncer les problèmes récurrents du ferroviaire en Limousin, au cri de « Ras le Polt »
Ce lundi 18 décembre 2023, à partir de 7h, environ une centaine de personnes, comprenant des élus, des chefs d'entreprise et des syndicalistes de la SNCF, se sont mobilisées en gare de Limoges Bénédictins pour soutenir la ligne POLT et les lignes régionales en Limousin. Cette mobilisation fait suite à une première action en décembre 2022, déclenchée après une lettre du patron de Legrand à la SNCF.
Les participants estiment que malgré l'annonce de travaux de rénovation, les efforts déployés pour la ligne ne sont pas suffisants. Les travaux prévus entraîneront la suppression de liaisons entre le Limousin et la capitale du 29 janvier au 31 mars 2024. En réaction, le Comité de vigilance ferroviaire du Limousin a appelé à la mobilisation ce lundi matin à Limoges, marquant une nouvelle étape dans cette cause. La manifestation s'est déroulée dans le hall de la gare, débutant vers 8 heures et demie et comprenant plusieurs prises de parole.
Pour Jean-Claude Leblois (président du Conseil départemental de la Haute-Vienne) « La SNCF, habille cela avec l’argument des travaux d’amélioration… La vérité, c’est qu’aujourd’hui beaucoup de retards sont le fait d’avaries matériel, de locomotives défaillantes ou manquantes qui s’ajoutent au problème structurel de la ligne qui n’a pas été entretenue ». Jean-Claude Lebois, juste la situation « inacceptable ».
Le département de la Corrèze est solidaire de l'appel au rassemblement lancé par le comité ferroviaire Limousin.
Pour Pascal Coste (président du conseil départemental de la Corrèze) : « C’est tout le Limousin qui en a marre, et même plus largement le Massif Central parce que Clermont-Ferrand vit exactement la même chose que vit la ligne POLT. Derrière la ligne POLT, il y a des étoiles ferroviaires qui desservent aussi le plateau de Millevaches. On le voit aussi à Brive, avec tous les trains de nuit. C’est un enjeu d’aménagement du territoire fort. On a le sentiment d’être les déclassés de notre territoire. Il y a 50 ans, nous avions un train express européen qui roulait à plus de 200 km/h et aujourd’hui la plupart des trains sont à l’arrêt parce que la SNCF ne met pas les moyens ».