La place de la République poursuit sa mutation

Les travaux de cette deuxième phase (sur trois) ont commencé en septembre 2020, pour un montant de 2,4 millions d’euros TTC. Décidée en 2014, la mutation de la place de la République se poursuit : « Quand je regarde les autres villes qui ont eu des chantiers de cette ampleur, cela prend entre 15 et 20 ans pour les réaliser. Nous avons mis 8 ans pour les deux premières tranches et ce ne sont pas les problèmes qui ont manqué, ni les mauvaises périodes. Je rappelle à tout le monde qu’on a eu la période covid qui a planté les travaux pendant deux ans » indique le maire de Limoges, Émile Roger Lombertie. Et d’ajouter : « Je crois que nous sommes dans les temps. Il faut être patient, je préfère avoir trois mois de retard et des travaux bien faits qu’avoir deux mois d’avance et des travaux bâclés ».

Réaménagement complet du secteur

« Au lieu qu’il y ait des voitures partout, cette place est dédiée à l’ensemble des pétions et des mobilités douces. Mais j’ai souhaité, par nécessité, que la zone soit accessible aux véhicules secours, y compris les pompiers explique Émile Roger Lombertie. Le reste est vraiment dédié aux arbres que nous avons multipliés ; à la fontaine, dite fontaine sèche, avec ses jets extérieurs de telle façon que les enfants puissent courir, jouer dessus, et se rafraîchir en été ».

Ce réaménagement comprend :

- une nouvelle organisation autour de la place Fournier favorisant largement la place du piéton. La cinquantaine de place de stationnement a disparu au profit des passants, des vélos et des autres mobilités douces ;

- un renforcement de la surface végétalisée (multipliée par cinq) avec la réalisation de quatre grandes jardinières, une noue végétalisée le long du lycée Gay-Lussac ou encore la plantation d’une vingtaine d’arbres ;

- la refonte de la place Fournier avec une fontaine en son centre. Entre jets d’eau et jeux de lumière, cette fontaine devrait en rafraîchir plus d’un cet été ! Conçue en pente douce, elle dispose d’un revêtement spécial pour que les enfants jouent en toute sécurité ;

- la statue de Jeanne d’Arc a été restaurée et trouvera prochainement son nouveau socle rue Porte Tourny, le long de l’église de l’Église Saint-Pierre-du-Queyroix.

Fouilles archéologiques :

Ce chantier a aussi été l’occasion pour l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) de mener des fouilles archéologiques d’envergure. Plus de 140 sépultures ont ainsi été découvertes. Des découvertes qui devraient être mise en valeur au sein du Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine (CIAP), dont la construction débutera durant la phase 3. Le rapport scientifique sur ces fouilles est en cours de rédaction par l’INRAP. Un rendu est attendu pour 2023.

Troisième et dernière phase :

Vincent Léonie, adjoint au maire en charge de l’urbanisme, rappelle : « La première des volontés était de recréer une centralité autour de la place de la République […] Et on voit que depuis la fin de la phase une, tous les bars et tous les lieux de restauration revivent, donc déjà c’est un point bonus ! ».  Sur la date de fin des travaux, dont le montant global dépasse les 14 millions d’euros, le maire reste évasif : « Le mandat précédent est déjà passé. Le mandat actuel est déjà largement entamé. Je souhaite l’inauguration d’ici la fin de mon prochain mandat !» Le plus gros du chantier va désormais concerner la construction du CIAP et de l’office de tourisme.