Limoges : deux jeunes interpellés pour détention d’armes prohibées

18 mai 2022 à 17h22 par Johan Detour

FLASH FM

Fin mars 2022, la police nationale de Limoges a résolu une affaire de détention d’armes et de trafic de stupéfiants dans le quartier des Portes Ferrées de Limoges. Un jeune homme de 19 ans avait alors été condamné à 18 mois de prison dont 8 avec sursis, sans mandat de dépôt. Autrement dit, l'individu n'avait pas été incarcéré.

A la suite de cette affaire particulièrement médiatisée, plusieurs informations transmises aux policiers leur faisaient redouter la présence d’autres armes cachées dans ce quartier populaire de Limoges. Les enquêteurs de la Sûreté départementale de Limoges, assistés de " témoins dûment choisis ", ont ainsi programmé une inspection minutieuse des parties communes et caves de certains immeubles.

Armes à feu et munitions

Les policiers ont ainsi fait la découverte de deux sacs avec des armes et des munitions. Le premier, un sac de sport, renfermait un pistolet mitrailleur calibre 9 mm et deux chargeurs, une  arme de catégorie D. Le second sac, en plastique lisse, contenait deux carabines non  approvisionnées, calibre 9 mm et 22 long rifle.

Ces découvertes ont été placées sous scellés avec soin, de manière à préserver tout indice  permettant de remonter à leur(s) détenteur(s). L’ensemble a ensuite été confié au service régional de police technique et scientifique, qui a effectué des relevés papillaires et ADN.

Deux frères connus des services de police

Au cours du mois d’avril, les enquêteurs ont reçu le rapport d’identification des empreintes digitales relevées sur le sac enveloppant les deux carabines. Ce rapport identifiait formellement un jeune homme de 15 ans, déjà très défavorablement connu des services de police, notamment pour des violences envers les forces de l'ordre. Son frère aîné, 19 ans, l'individu dont les empreintes avaient déjà été relevées sur les premières armes découvertes au mois de mars, est aussi mis en cause.

Ce mardi 17 mai 2022, à l’aube, les enquêteurs se sont rendus au domicile des deux frères afin de procéder à leur interpellation. La perquisition du logement a permis la saisie de trois téléphones portables et d’une sacoche contenant 3 155 euros en billets de banque.

Découvertes " hasardeuses "

Lors des auditions, le mineur a reconnu avoir trouvé puis touché l'arme de type
pistolet mitrailleur dans une cage d'escalier. En revanche, il a nié avoir vu ou manipulé les
carabines dans le sac plastique, malgré la présence de ses empreintes.

Le majeur a nié toute implication dans un quelconque trafic de stupéfiants malgré la présence de messages sans équivoque dans son téléphone. Il a malgré tout reconnu avoir manipulé et s’être photographié avec ces armes, qu’il aurait fortuitement découvertes dans une cave avant de les remettre à leur place. Il a également expliqué que la somme d’argent découverte était le fruit d’une vente d'un quad non homologué ainsi que de petits travaux de réparation effectués contre rémunération, en toute illégalité.

Pourtant, malgré l’obtention de cet argent de manière illicite, la totalité de la somme a été restituée au mis en cause. Après une douzaine d’heures de garde à vue, les deux jeunes ont été laissés libres. Une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité a été notifiée au majeur, suivie d’une convocation par un officier de police judiciaire au quel cas il ne se présenterait pas à l'audience. Une convocation pour une audience de culpabilité devant le juge des enfants a été adressée au mineur.