Recrudescence des infections sexuellement transmissibles en Limousin

Le constat est inquiétant ! Depuis plusieurs mois les IST (maladies sexuellement transmissibles) sont en forte hausse. Chlamydia et gonocoque augmentent ces dernières années. Le VIH ne recule pas. Et la Syphilis revient en force. Seul le préservatif peut protéger !

Sylvain Rouilhac (Entraid’Sida Limousin) : « On constate déjà cette augmentation des infections sexuellement transmissibles depuis 2012, mais c’est vrai que depuis 2017 on a observé une explosion des IST. Il est très important de rappeler que lorsque l’on parle de prévention on parle bien de prévention de l’ensemble des infections sexuellement transmissibles et pas uniquement du VIH. Cette augmentation des IST peut s’expliquer par plusieurs facteurs. Le premier est un relâchement dans l’utilisation du préservatif qui n’est pas forcément accessible pour tout le monde et qui n’est pas forcément aujourd’hui identifié comme étant l’outil le plus fiable pour lutter contre les IST. Il est important de rappeler que le préservatif est aujourd’hui l’outil le plus efficace et le plus fiable pour lutter contre les maladies. Il y a aussi de la désinformation concernant les infections sexuellement transmissibles". 

"Transmettre de l'information"

"Il est très important de transmettre de l’information pour que les personnes puissent adapter leur comportement en fonction de leur pratique sexuelle. Il y a aussi une évolution dans les pratiques sexuelles, avec la banalisation de certaines d’entres elles qui sont des vecteurs de transmission très importantes. Le relâchement que l’on constate, ou la baisse de la crainte que l’on observe face au VIH explique que les personnes craignent moins d’être touchées par des IST. En revanche il ne faut pas minimiser les différentes IST, car si elles ne sont pas traitées elles peuvent avoir de lourdes conséquences graves sur la santé des personnes».

"Faire de la prévention adaptée" 

« Cela fait des années que l’association Entraid’Sida parle de prévention VIH mais aussi de l’ensemble des IST. Nous essayons d’aller au devant des publics qui sont aujourd’hui le plus fragiles et d’inclure cette notion de prévention des IST dans une approche plus globale de la sexualité. Pour faire de la prévention efficace il faut qu’elle soit adaptée aux réalités du public auquel on s’adresse. Il est important que des acteurs comme nous, aillent au devant des populations et adaptent leur discours en fonction des publics ».