Enfouissement des déchets à Bellac : Le préfet a suspendu le transfert

Publié : 15 juillet 2017 à 8h58 par Denis Surfys

FLASH FM
Le préfet de Haute-Vienne a suspendu le transfert des déchets industriels, transportés du site du Palais-sur-vienne à Alveol de Bellac pour y être enfouis. C’est en tout 62 000 tonnes de déchets caoutchouteux, provenant des rejets industriels de l’entreprise Wattelez. Véritable « verrue sous le pied du département » ces déchets s’y entassaient depuis 1982 Le principal problème quant à leur enlèvement en vue éventuellement d’une revalorisation est leur état avancé de décomposition et de quasi-fusion avec leur environnement actuel. 28 entreprises sollicitées par la préfecture, ont déclarés inutilisables ces 62 000 tonnes de déchets désormais appelés « déchets ultimes ». La société des époux Wattelez propriétaires du terrain, a été par arrêté préfectoral, sujette à une consignation d’un montant de 8,5 millions d’euros, en cas de non enlèvement des déchets. Les époux qui voulaient enfouir sur place les déchets, ont accepté en échange d’une exonération d’impôts de payer leur déplacement vers un lieu conçu à cet usage. L’enlèvement en cours actuellement ne coute donc pas un centime à la collectivité publique et la commune de Bellac recevra 1,5€ par tonne de déchets accueilli pour un total avoisinant les 90 000€. Un rapport d’étude commandé également par la préfecture fait état de la non-dangerosité des pneus et autre membranes de caoutchouc pour l’environnement.
« Un moratoire demandé par le collectif de défense de l’environnement de Bellac »
Les habitants de Bellac et ses alentours ayant le sentiment d’être la poubelle du département, le Préfet Mr Le Méhauté a choisi la carte de l’apaisement en suspendant provisoirement l’acheminement d’une partie des déchets, environ 14 500 tonnes soit un quart du total, principalement des pneus. Ce sont ces pneus qui cristallisaient la colère des habitants de BEllac et sa commune. Ils craignaient le risque d’incendies que ceux-ci pourraient provoquer.
« L’état recherche la solution environnementale globale la plus satisfaisante pour tous. »
Les pouvoirs publics conservent leur volonté d’achever complètement le déplacement dans les prochains mois mais souhaite dialoguer avec les acteurs associatifs et élus locaux afin de ne pas rompre le lien social. Selon le préfet de la Haute-Vienne, c’est « le poids historique du site (Alveol, Bellac) qui a été négligé » dans cette affaire, entrainant ainsi la confusion actuelle.