Inquiétudes chez Steva à Bessines

Publié : 4 avril 2018 à 14h02 par Denis Surfys

FLASH FM
Ce mercredi 4 avril 2018, dans la matinée, les salariés de l’entreprise Steva située à Bessines ont organisé une opération escargot sur l’A20, dans le sens Sud-Nord avant de bloquer le rond point de la Croisière. Ils manifestent pour obtenir le paiement de leur salaire. Les 115 salariés se battent pour défendre leurs emplois. Après un rassemblement devant l’usine de Bessines, la majorité des salariés s'est ensuite dirigée en voiture sur l’A20 en organisant une opération escargot (dans le sens Sud-Nord). Arrivé au rond-point de la Croisière, ils ont bloqué cet axe stratégique entre l’autoroute et la RN 145, occasionnant près de 4 kilomètres de bouchons. L’entreprise Steva est actuellement en grande difficulté financières. En Mars, les 115 salariés n’ont reçus que la moitié de leur salaire. Demain (jeudi 5 mars 2018), le tribunal de commerce de Lyon devrait placer l’équipementier automobile en redressement judiciaire.  Les salariés ne veulent rien lâcher, ils ont bien intention de faire parler d’eux. Steva va devenir un GM&S (2). Ils laissent une semaine à l’administrateur judiciaire pour obtenir l’autre moitié de leur salaire, passé ce délai les actions seront beaucoup plus dures. Bruno Grimaux (délégué syndical FO) : « Pour le mois de Mars les salariés n'ont eu que la moitié de leur salaire. Nous espérons que l’administrateur va faire le nécessaire pour que nous ayons le reste. Si jamais le délais est trop long, il va falloir trouver une solution (peut-être l’état, la région …). Les gens ne peuvent pas vivre avec la moitié d’un salaire. La meilleure solution c’est le placement en redressement judiciaire, on ne peut plus payer les fournisseurs. la procédure va permettre de geler les dépenses que nous ne pouvons plus assumer. L’image de notre société en prend un coup alors que nous avions tout fait pour essayer de la relever avec Steva. Les salariés avaient même fait de gros efforts avec un recul des acquis sociaux afin d’éviter la catastrophe. Apres l’affaire GM&S c’est un nouveau coup dur pour l’emploi. Les constructeurs ne veulent plus donner de travail aux sous-traitants Français ».