Le maire veut une loi pour déloger les squatteurs

1er mars 2018 à 14h59 par Denis Surfys

FLASH FM
Suite à l'incendie qui a "blessé" le centre historique de la rue de la Boucherie à Limoges, le maire de Limoges (Emile Roger Lombertie) a écrit une lettre ouverte aux parlementaires de la Haute-Vienne pour leur demander une loi, afin d'agir pour déloger des occupants illégaux (afin de faire respecter le principe de propriété). Samedi 17 février 2018 (rue de la Boucherie), un immeuble a été détruit, deux autres (inscrits à l'inventaire des Monuments historiques) endommagés et sept autres mis en péril. Ce terrible bilan pour la ville, a été alourdi par la perte d'une vie humaine.
"Occupation illégale par des squatteurs"
La cause de ce désastre est connue et directement imputable à l'occupation illégale par des squatteurs de l'immeuble détruit par le feu. Depuis plus de deux ans, la ville et l'Etat avaient agi auprès de son propriétaire afin que ce dernier obtienne de la justice les arrêtés d'expulsion indispensable au retour de la sécurité dans le quartier. Le préfet de Haute-Vienne avait pu faire évacuer le 8 décembre dernier. Les squatteurs ayant immédiatement réoccupé les lieux, l'immeuble avait été libéré sous procédure d'urgence le 22 janvier mais ils étaient revenus discrètement.
"L'immeuble du Cercle de l'Union et Turgot est également squatté"
Cet immeuble de la rue de la Boucherie n'est pas un cas isolé. L'immeuble du Cercle de l'Union et Turgot (dont le premier étage est protégé au titres des Monuments historiques) est également squatté. Pour les habitants de Limoges c'est l'incompréhension et la colère de voir leur patrimoine se dégrader. Ils ne comprennent pas pourquoi la municipalité n'agit pas.
"Il faut changer la loi"
Il faut donc changer la loi et permettre au maire d'une ville, de se substituer au propriétaire d'un bien historique, et au nom du principe de précaution , d'agir sous le double contrôle de l'Etat et de la justice. Agir pour déloger des occupants illégaux, agir pour faire respecter le principe de propriété, agir enfin pour sauvegarder le patrimoine commun quand celui-ci est en danger. La loi est ainsi faite qu'aujourd'hui, aucun de ces droits, n'est dans la pratique, respecté. Le Maire de Limoges a adressé un courrier aux parlementaires de la haute-Vienne.