Le parquet de Guéret abandonne les poursuites contre le cinéaste Lech Kowalski

22 novembre 2017 à 4h24 par Denis Surfys

FLASH FM
Le parquet de Guéret abandonne les poursuites contre le cinéaste Lech Kowalski, initialement poursuivi pour "rébellion" après avoir refusé de quitter la préfecture occupé par les salariés de GM&S. Il avait refusé d'arrêter de filmer l'évacuation musclé des manifestants. Il avait été interpellé quelques minutes pour tard par la police et placé en garde à vue. C'est une victoire pour la liberté de l'information et la liberté de la presse. Le procureur de la République de Guéret a déclaré que les poursuites pénales seraient "non proportionnées ou inadaptées au regard du préjudice causé". Il y formalise un avis de classement sans suite. Le 20 septembre, alors qu'il filmait l'occupation de la préfecture de Guéret par des salariés de GM&S, Lech Kowalski avait été interpellé car il avait refusé d'arrêter de filmer comme le lui intimaient les gendarmes présents pour mettre fin à l'occupation des ouvriers. Le cinéaste, qui réalisait un documentaire pour la chaine Arte, avait été évacué au même titre que les manifestants. Il avait été interpellé, un heure plus tard, et placé en garde à vue. Le 15 novembre 2017, Lech Kowalski, poursuivi pour "rébellion" avait comparu devant le tribunal d'instance de Guéret mais il avait refusé de reconnaître les faits. Le parquet lui avait signifié son renvoi en correctionnelle à une date ultérieure, procédure à laquelle il a finalement renoncé. Les premiers mots du cinéaste ont été "Je suis heureux, je vais pouvoir retourner à mon travail, poursuivre mon montage et finir mon film". Lech Kowalski est en colère car aujourd'hui il est fiché. La police à ses empreintes, des photos de son tatouage et même son ADN, alors que la justice reconnait qu'il n'est coupable de rien. Depuis avril 2017, le cinéaste filme le quotidien des salariés de GM&S (sous-traitant automobile) placé en liquidation judiciaire puis racheté pour la chaine Arte.