COVID-19 : « Il n’est pas trop tard pour que ça ne soit pas trop grave »

8 juillet 2021 à 18h18 par Hugo Kucharski

« La 4e vague, on la pressent ». Voilà les premiers mots de François Négrier, directeur de l’ARS en Haute-Vienne, lorsqu’on évoque avec lui le Variant Delta, de plus en plus présent dans la Région Nouvelle-Aquitaine (avec une situation compliquée notamment dans les Landes). A Limoges, une quinzaine de cas ont déjà été détectés, mais aucun sur les 10 derniers jours. « On est effectivement sur des taux d’incidences très bas, mais qui ont tendance à remonter. Dans les tests criblés, on identifie pas mal de variant indien (le Variant Delta, NDLR). Ça veut dire qu’il est beaucoup plus contagieux, et qu’il est porteur de beaucoup plus de risques. On est sur une période à risques pour la suite. Si la population n’est pas suffisamment vaccinée, on va avoir une 4e vague ».



« L’arme que l’on a cette année, c’est la vaccination »


Ainsi, François Négrier insiste sur un point très important, selon lui, pour l’évolution de la situation sanitaire : la vaccination. Selon lui, il faut plus que jamais aller se faire vacciner, afin d’atteindre le plus d’immunité possible, et surtout il faut le faire rapidement.




« L’arme que l’on a cette année et qu’on n’avait pas l’année dernière, c’est la vaccination. Il faut vraiment que toute la population se fasse vacciner pour qu’on atteigne un seuil d’immunité d’au moins 80%. Le mois de juillet va être déterminant : c’est dans les 15 jours-3 semaines qui arrivent que les choses vont se jouer. Si on vaccine bien dans cette période-là, à la rentrée on aura un taux d’immunité suffisant. »




D’autant que les cas de Variant Delta concernent une tranche de population assez jeune, soit (quasiment) les derniers à avoir pu accéder à la vaccination. « La tranche de population la plus concernée, c’est les 15-49 ans. C’est ceux pour lesquels les taux d’incidences sont les plus élevés, et c’est parmi eux qu’on a identifié les cas avec le variant indien ».




« C’est vraiment un cri d’alarme qu’on lance, pour que les personnes qui ne sont pas encore vaccinées aillent se faire vacciner dès maintenant. On veut vraiment éviter qu’à la rentrée on n’ait pas un confinement, ni une fermeture d’école. C’est à ce moment là que ça s’est joué l’an dernier, là on peut l’éviter, parce qu’on a la vaccination. »