La crise sanitaire ne touche pas l'immobilier

18 mars 2021 à 15h24

En 2020 le volume des ventes de logement n’a pas été impacté par la crise sanitaire. Il s’est maintenu à un niveau sensiblement équivalent à 2019. Chaque période de confinement a été suivie d’une période de rattrapage. Conformément aux anticipations les prix ont augmenté, le marché s’est tendu et l’offre s’est raréfiée. L’effet Covid a été favorable au « boom » de l’immobilier en Haute-Vienne. Beaucoup on voulu changer de logement pour avoir davantage d’espace. Le bien le plus recherché reste la maison de ville, mais aujourd’hui la demande est plus forte sur les communes des 2e et 3e couronnes (dans un périmètre de 30 kilomètres autour de Limoges).




Dominique Renaudie (Président du CiLim) : « Sur 2020 nous avons eu un marché dynamique, la crise sanitaire n’a pas eu d’impact sur le marché. On a une baisse de 2% en volumes sur 2019, mais il faut bien rappeler que 2019 avait été une année record. Le marché se porte bien. Beaucoup de personnes extérieures sont venues faire de l’investissement locatif à Limoges. Aujourd’hui on choisit Limoges parmi d’autres villes. Le marché locatif se porte bien, il y a peu de taux de vacances et il y a un bon taux de rentabilité. Ce n’est pas un fantasme … Les gens veulent habiter à Limoges mais c’est difficilement quantifiable ».




Dans les logements anciens



Le nombre total de ventes enregistrées en haute-Vienne a très légèrement baissé (-4% sur un an). Pour les locaux d’habitation, la baisse est de -2% (entre 2019 et 2020). Considérant le contexte, l’année 2020 est en nombre de transactions une très bonne année en France et en Haute-Vienne. A Limoges, l’Observatoire communal de l’habitat constate une nette hausse des prix des appartements (+11% pour les T1, +10,4% pour les T3, à part pour les T5 dont le prix médian diminue de 7,7%.



Pour les maisons anciennes



Le bien coeur de cible reste la maison de ville. Sur Limoges et la première couronne il y a beaucoup de demandes pour une offre assez réduite. Conséquence : +17%. Grosse nouveauté : la demande s’est élargie à la 2e et 3e couronne de Limoges.



Dans le neuf



Le nombre de ventes est passé de 172 (en 2019) à 158. Le marché est, depuis quatre ans, sur un plateau qui stagne autour de 165 logements. Les stocks s’écoulent bien même si l’offre, qui ne progresse pas, explique la stagnation des volumes. Le secteur a été impacté par la crise sanitaire qui a bloqué puis freiné les chantiers mais aussi par le recul des permis de construire, les prix élevés, la pénurie de logements et le report de certains projets immobiliers.



Le foncier



Le marché est resté stable en 2020 malgré une baisse du nombre de permis de construire (830 contre 900 en 2019). Les prix des parcelles évoluent peu. les surfaces continuent de diminuer. Les réserves foncières permettent de prévoir une année 2021 identique aux précédentes.



Année inédite pour la maison individuelle



Le marché de la maison individuelle a plutôt bien résisté : légère baisse pour la maison individuelle, une baisse de 28% des logements groupés et une hausse de 82% des logements collectifs et en résidence. Le marché de la maison individuelle se retrouve au niveau de 2018. La tendance 2019 à la stabilisation se poursuit malgré la hausse des coûts des matériaux.



Location



Le marché locatif reste dynamique à Limoges en 2020. Dans le neuf, la moyenne des loyers de petites surfaces a progressé, tandis que les logements plus grands ont eu tendance a stagner, voire à baisser. La demande de meublé ne cesse de progresser et gagne les logements de superficie plus importante.



En 2020, la marché immobilier locatif autour de Limoges a résisté à la crise. Il y a très peu de départs donc très peu de biens à louer. La demande est beaucoup plus importante que les années précédentes. La volonté des candidats locataires est de quitter la ville pour se mettre au vert avec du terrain.



Immobilier commercial



Si l’année 2020 avait bien débuté par rapport à 2019, elle a ensuite été marquée par deux confinements. Les commerçants, obligés de respecter les périodes de fermeture, sont restés prudents concernant leurs projets de développement. Les Limougeauds ont moins fréquenté le centre-ville. La majorité des porteurs de projet sont restés dans leur dynamique et plusieurs ouvertures de magasins ont vu le jour.



En cession de commerce, l’année 2020 est la plus mauvaise année en nombre de transactions de fonds de commerce depuis plus de 10 ans. Les cafés-hôtels-restaurants sont les plus touchés par cette crise. L’activité a été bonne en 2020 pour le Tabac, presse et loto.