500 personnes à Limoges contre la loi sur la "sécurité globale"

22 novembre 2020 à 14h59 par Denis Surfys

Samedi 21 novembre 2020, près de 500 personnes se sont rassemblées devant la préfecture de Haute-Vienne (à Limoges) pour protester contre la loi sur la "sécurité globale". Le texte est très controversé car, selon les manifestants, il porte atteinte à la liberté de la presse et au droit d'informer. L'article 24 inquiète particulièrement les journalistes.

Près de 500 personnes se sont rassemblées à 11h, ce samedi 21 novembre 2020, devant la préfecture de Haute-Vienne à Limoges pour dénoncer le texte de la loi "sécurité globale". C'est l'association ATTAC 87 qui avait appelé à manifester. De nombreux membres d'associations mais aussi de nombreux journalistes étaient présents. Le Club de la Presse du Limousin avait tenu également a afficher sa présence. Selon l’association ATTAC 87, de nombreux articles du texte de loi posent problème.




Voici un extrait du communiqué de presse de l’association ATTAC 87 :


"L'article 21 concerne les caméras portables :

Les caméras portables, selon les rapporteurs du texte, devraient équiper "toutes les patrouilles de police et de gendarmerie dès juillet 2021". S’il est voté, le texte autorisera donc la transmission des flux vidéo au centre de commandement en temps réel. Cela permettra l’analyse automatisée des images, et notamment la reconnaissance faciale des manifestants et des passants, en lien avec les 8 millions de visages déjà enregistrés par la police dans ses divers fichiers. 
L'article 22 autoriserait la surveillance par drones :

La police n’a produit aucun argument démontrant qu’une telle surveillance protégerait la population. En manifestation les drones sont avant tout utilisés pour diriger des stratégies violentes contraires à la liberté de manifester : nassage, gaz et grenades lacrymogènes, etc ... Comme pour les caméras mobiles, la reconnaissance faciale permettra ici aussi d’identifier des militantes et militants politiques. 
L'article 24 (le plus controversé):

Il vise a empêcher la population et les journalistes de diffuser des images du visage ou de tout autre élément d'identification de fonctionnaire de police ou militaire de gendarmerie. Le seul effet d’une telle disposition sera d’accroître le sentiment d’impunité des policiers violents et, ainsi, de multiplier les violences commises illégalement contre les manifestantes et manifestants."


Interview de Cécile Descubes (présidente du Club de la presse du Limousin) :




Interview de Benoit Lematelot (membre de ATTAC 87) : 



(Crédit Photo : Club de la presse du Limousin)