Incinérer ou réduire les déchets ?
Publié : 21 janvier 2020 à 7h49 par Denis Surfys
Incinérer ou réduire les déchets ? Les prochains élus aux municipales 2020 auront un choix décisif à faire. Rénover l'incinérateur de Limoges (qui est en fin de vie) ou entreprendre une démarche ambitieuse de réduction des déchets, dont les retombées financières seraient plus bénéfiques à la population que celles des fumées de l'incinérateur.
L'association "Barrage Nature Environnement" pose la question : Faut il incinérer ou réduire les déchets ? L'incinérateur de Limoges est en fin de vie. Le coût de la rénovation est estimé à plus de 100 M€. Ou alors entreprendre une démarche ambitieuse de réduction des déchets. Pour l'association l'incinération bloque les politiques de prévention et recyclage des déchets. L'investissement très couteux dans un nouvel incinérateur interdira toute alternative (et cela pour 30 ans). Les incinérateurs nécessitent un apport de déchets constant et important pour assurer le fonctionnement optimal et sa rentabilité.
La Communauté urbaine Limoges Métropole s'est engagée dans une démarche "Territoire zéro déchets, zéro gaspillage" depuis 2015. Pourtant, sur les 102 075 tonnes annuelles de déchets ménagers et assimilés, seules 30,8% sont recyclés. C'est moins que la moyenne nationale (50%) et que les objectifs européens (65%). Ce faible taux de recyclage est directement lié aux choix d'élimination des déchets par incinération.
L'incinérateur a été mis en fonctionnement en 1889 avec 2 fours pour une capacité de traitement de 75 000 tonnes par an. Un troisième four a été mis en service en 1997 pour une capacité de traitement augmentée à 90 000 tonnes par an. Depuis 2008, l'incinérateur est autorisé à traiter 110 000 tonnes par ans. Pour l'année 2018, ce sont 94 175 tonnes de déchets qui ont été incinérés.
Selon "Barrage Nature Environnement", la réduction de 50% des ordures ménagères résiduelles est tout à fait possible à l'échelle de la Communauté urbaine grâce aux mesures qui ont fait leurs preuves : tri à la source des biodéchets, mise en place d'une tarification incitative et juste, recyclage, réemploi, réparation, promotion de la vente en vrac ... A la clé : création d'emplois non délocalisable, réductions des gaz à effet de serre et des matières premières consommées, stabilisation des coûts de gestion en hausse depuis 30 ans.
En 2018 les déchets collectés par Limoges Métropole étaient principalement brûlés et transformés en chaleur (46,1%). 30,8% partaient au recyclage et 13,1% étaient compostés. 10% étaient stockés. Chaque habitant de l'agglomération génère 226 kg de déchets par an. Un chiffre qui augmente chaque année malgré les différentes actions menées.
L'association "Zero Waste" qui défend la démarche "zéro déchets, zéro gaspillage" vient d'éditer un guide. L'un des auteurs, Thibault Turchet, tiendra, ce samedi 25 janvier 2020 à 15h à la BFM de Limoges. Une conférence à laquelle élus, publics sont invités.
L'association "Barrage Nature Environnement" pose la question : Faut il incinérer ou réduire les déchets ? L'incinérateur de Limoges est en fin de vie. Le coût de la rénovation est estimé à plus de 100 M€. Ou alors entreprendre une démarche ambitieuse de réduction des déchets. Pour l'association l'incinération bloque les politiques de prévention et recyclage des déchets. L'investissement très couteux dans un nouvel incinérateur interdira toute alternative (et cela pour 30 ans). Les incinérateurs nécessitent un apport de déchets constant et important pour assurer le fonctionnement optimal et sa rentabilité.
"Le tout incinération bloque l'économie circulaire"
La Communauté urbaine Limoges Métropole s'est engagée dans une démarche "Territoire zéro déchets, zéro gaspillage" depuis 2015. Pourtant, sur les 102 075 tonnes annuelles de déchets ménagers et assimilés, seules 30,8% sont recyclés. C'est moins que la moyenne nationale (50%) et que les objectifs européens (65%). Ce faible taux de recyclage est directement lié aux choix d'élimination des déchets par incinération.
"L'incinérateur de Limoges arrive en fin de vie"
L'incinérateur a été mis en fonctionnement en 1889 avec 2 fours pour une capacité de traitement de 75 000 tonnes par an. Un troisième four a été mis en service en 1997 pour une capacité de traitement augmentée à 90 000 tonnes par an. Depuis 2008, l'incinérateur est autorisé à traiter 110 000 tonnes par ans. Pour l'année 2018, ce sont 94 175 tonnes de déchets qui ont été incinérés.
"D'autres solutions existent"
Selon "Barrage Nature Environnement", la réduction de 50% des ordures ménagères résiduelles est tout à fait possible à l'échelle de la Communauté urbaine grâce aux mesures qui ont fait leurs preuves : tri à la source des biodéchets, mise en place d'une tarification incitative et juste, recyclage, réemploi, réparation, promotion de la vente en vrac ... A la clé : création d'emplois non délocalisable, réductions des gaz à effet de serre et des matières premières consommées, stabilisation des coûts de gestion en hausse depuis 30 ans.
"226 kg de déchets par habitant"
En 2018 les déchets collectés par Limoges Métropole étaient principalement brûlés et transformés en chaleur (46,1%). 30,8% partaient au recyclage et 13,1% étaient compostés. 10% étaient stockés. Chaque habitant de l'agglomération génère 226 kg de déchets par an. Un chiffre qui augmente chaque année malgré les différentes actions menées.
L'association "Zero Waste" qui défend la démarche "zéro déchets, zéro gaspillage" vient d'éditer un guide. L'un des auteurs, Thibault Turchet, tiendra, ce samedi 25 janvier 2020 à 15h à la BFM de Limoges. Une conférence à laquelle élus, publics sont invités.