Corrèze : Nouvelle mobilisation à l'ADMR 19
Publié : 16h38 par Hugo Kucharski
Ce lundi 25 novembre 2024, une nouvelle mobilisation a eu lieu devant l'ADMR 19, de la part des salariés. Les auxiliaires de vie dénoncent notamment des conditions de travail dégradées, ainsi qu'un manque de personnel, ou encore un dialogue social rompu avec la direction.
Les mobilisations s'enchaînent en Corrèze ces dernières semaines. Après celles des agriculteurs, ce lundi 25 novembre 2024, c'est au tour de l'ADMR de la Corrèze, ex-ADAPAC, de mener son mouvement de protestation. Au coeur de la grogne : des problèmes de personnel, des conditions de travail dégradées, et des salaires souvent trop bas pour recruter.
"Le personnel est à bout de forces"
Mobilisés devant les portails de l'ADMR19, à Brive la Gaillarde, les salariés font entendre leurs revendications. "Il n'y a aucun dialogue social avec la direction, et depuis la reprise par l'ADMR, les problèmes se sont amplifiés", déclare Sandrine MAS, déléguée syndicale à la CGT Corrèze ADMR. "Le CSE a été obligé de batailler pour obtenir des élections. Malgré cela, on n'est toujours pas fonctionnels", détaille-t-elle.
Le dialogue ne semble pas du tout passer avec la direction. "Quand les salariés font des demandes, il n'y a pas de retour, aucun dialogue social. On a été reçus très brièvement jeudi dernier. Sur les 12 points qu'on voulait évoquer, seulement 5 ont été vus, et pour lesquels aucun accord n'a été signé. Le personnel est à bout de force, il n'en peut plus", clame Sandrine.
"C'est même plus un manque de communication, ils nous renient"
Parmi les revendications, les conditions de travail sont pointées du doigt. "Aujourd'hui c'est stop, parce qu'on nous en enlève à chaque jour un peu plus, et on nous en demande toujours plus. On se retrouve avec des amplitudes horaires qui ne collent pas. Sur le papier, elle est bonne, elle est de 12 heures. Mais dans la réalité, les trajets ne sont pas bons et mal calcultés. Si on veut tout faire, on se retrouve avec des aplitudes horaires qui vont au-delà de la légalité", explique la déléguée syndicale.
Le mouvement social pourrait être amené à se poursuivre pendant plusieurs jours. "Nous, on ne demande qu'une chose, c'est que la mobilisation s'arrête, et qu'on trouve un accord. La loi ne nous y oblige pas, mais on a prévenu notre employeur qu'il y aurait un mouvement. Sa réponse a été de nous fermer le portail. Ils nous empêchent de rentrer. C'est même plus un manque de communication, ils nous renient", lance Sandrine MAS. De son côté, la situation est très claire : "S'il ne nous reçoit pas, on va continuer. On tient absolument à ne pas être maltraitants, être fiers de ce qu'on véhicule, et pour l'instant, je vous assure que l'ADMR n'a pas une belle image quand on va chez les gens", conclut-elle.
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