Le Département pointé du doigt pour avoir mis des jeunes à la rue

Publié : 3 décembre 2020 à 10h55 par Hugo Kucharski

Ce mercredi 2 décembre 2020, des syndicats et associations d’aide sociale ont tenu à manifester leur colère suite aux récentes décisions du Conseil Départemental de la Haute-Vienne de renvoyer des jeunes majeurs dans la rue dès leur majorité, alors qu’ils n’ont nulle part où aller. Une décision qui va à l'encontre des lois en vigueur en cette période d'urgence sanitaire... 

Les syndicats et les associations d’aide sociale grondent. Plusieurs jeunes majeurs se sont vus renvoyés de leur lieu d’accueil par le Conseil Départemental de la Haute-Vienne, et d’autres pourraient encore suivre, et ce malgré une loi interdisant cela jusqu’au 16 février 2021 en raison de la situation d’urgence sanitaire. Déjà repris pour des faits similaires en 2014, le Conseil Départemental a récidivé. Une honte selon la CGT, la FSU ou encore l’association « adopteunjeune.com », qui ont souhaité alerter l’opinion à propos de ces actes, comme l’explique Daniel Clérembeaux, éducateur spécialisé à la retraite et animateur d’ « adopteunjeune.com ».
« Aujourd’hui ce qu’on dénonce c’est que le Conseil Départemental condamné par le Conseil d'Etat parce qu’ils mettaient des jeunes à la rue à 18 ans, à nouveau remet des jeunes à la rue à 18 ans. D’une part, il ne peut pas le faire en raison de l’arrêt du Conseil d’Etat, et d’autre part à cause de la situation d’urgence sanitaire. Dans le cadre d’urgence sanitaire, on ne peut ni briser ni refuser des contrats jeunes majeurs au moins jusqu’au 16 février. Ce n’est pas la première fois, ils ont déjà été condamné pour ça lors du premier confinement. Finalement, ces jeunes avaient pu être mis à l’abri, non pas par le Conseil Départemental, mais sur initiative du Conseil d’Etat. Il y a des lois de la République qui protègent les jeunes, des accords internationaux qui ont été signés par la France sur la protection des droits de l’enfance, et ça doit être respecté ».
Les syndicats et les associations attendraient donc que le Conseil Départemental prenne totalement en charge les jeunes au moins jusqu’au 16 février, et s’engage également à ne pas sanctionner les établissements à caractère social et leur personnel pour avoir lancé cette alerte.