Le milieu de la nuit va mal. Les discothèques sont à l'agonie !
Publié : 25 juin 2020 à 15h00 par Denis Surfys
Les discothèques sont à l'agonie ! Alors que les bars, restaurants, les cafés ont rouvert leurs portes (depuis le 2 juin 2020), les discothèques sont obligées de rester fermées jusqu'au mois de septembre. C'est une catastrophe pour le milieu de la nuit qui se sent "oublié" du gouvernement et qui dénonce une concurrence déloyale.
Le milieu de la nuit attendait beaucoup du gouvernement, mais le 20 juin 2020 la nouvelle est tombée comme un couperet, comme une mise à mort de la profession. Matigon indiquait dans un communiqué que l'ouverture des discothèques ne pourrait avoir lieu qu'"à partir du mois de septembre, et sous réserve d'une nouvelle évaluation de la situation épidémiologique".
Pierre B, est directeur d'un établissement de nuit à Limoges : "Les discothèques sont dans un état financier déplorable et un état économique qui remet en cause leur continuité. Ca va être très difficile, pour beaucoup d'entre nous, de redémarrer. Nous avons eu quelques aides mais ce n'est pas suffisant. Actuellement nous sommes fermés donc nous n'avons pas de recette mais les charges continuent de tomber (électricité, loyer, assurances ...).
"On nous fait fermer mais derrière on constate quel bars sont ouverts et que l'Etat tolère des fêtes sauvages avec des milliers de personnes qui dansent. Ce n'est pas normal, c'est de la concurrence déloyale. Nous sommes négligés par le gouvernement. On dirait que ça les arrange que le secteur de la nuit soit dans cet état là de malaise. La discothèque est l'oubliée du gouvernement aujourd'hui. Certains syndicats montent au créneau mais pour le moment ils n'ont pas suffisamment de poids. Même à Limoges des réunions ont eu lieu mais il est très difficile de mobiliser".
Pour Pierre B les choses sont claires : "Une discothèque n'est pas faite pour travailler avec un masque ! Nous ne sommes pas fait pour avoir des mesures barrières, nous ne pouvons pas dire aux gens de danser à 1 mètre des uns des autres. Ce n'est pas ça l'amusement, ce n'est pas ça la nuit ! Mais dans la mesure ou ça se passe déjà partout je ne comprend pas pourquoi nous sommes toujours fermés".
L'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) estime que le gouvernement signe l'arrêt de mort des discothèques. Le syndicat estime que 400 à 500 structures pourraient disparaitre en France et que 7 à 8 000 employés pourraient se retrouver au chômage. Le syndicat menace maintenant d'attaquer cette décision devant le Conseil d'Etat.
Interview complète de Pierre B :
Le milieu de la nuit attendait beaucoup du gouvernement, mais le 20 juin 2020 la nouvelle est tombée comme un couperet, comme une mise à mort de la profession. Matigon indiquait dans un communiqué que l'ouverture des discothèques ne pourrait avoir lieu qu'"à partir du mois de septembre, et sous réserve d'une nouvelle évaluation de la situation épidémiologique".
"Un état financier déplorable"
Pierre B, est directeur d'un établissement de nuit à Limoges : "Les discothèques sont dans un état financier déplorable et un état économique qui remet en cause leur continuité. Ca va être très difficile, pour beaucoup d'entre nous, de redémarrer. Nous avons eu quelques aides mais ce n'est pas suffisant. Actuellement nous sommes fermés donc nous n'avons pas de recette mais les charges continuent de tomber (électricité, loyer, assurances ...).
"Concurrence déloyale"
"On nous fait fermer mais derrière on constate quel bars sont ouverts et que l'Etat tolère des fêtes sauvages avec des milliers de personnes qui dansent. Ce n'est pas normal, c'est de la concurrence déloyale. Nous sommes négligés par le gouvernement. On dirait que ça les arrange que le secteur de la nuit soit dans cet état là de malaise. La discothèque est l'oubliée du gouvernement aujourd'hui. Certains syndicats montent au créneau mais pour le moment ils n'ont pas suffisamment de poids. Même à Limoges des réunions ont eu lieu mais il est très difficile de mobiliser".
"Une discothèque n'est pas faite pour travailler avec un masque"
Pour Pierre B les choses sont claires : "Une discothèque n'est pas faite pour travailler avec un masque ! Nous ne sommes pas fait pour avoir des mesures barrières, nous ne pouvons pas dire aux gens de danser à 1 mètre des uns des autres. Ce n'est pas ça l'amusement, ce n'est pas ça la nuit ! Mais dans la mesure ou ça se passe déjà partout je ne comprend pas pourquoi nous sommes toujours fermés".
"Un possible recours au Conseil d'Etat"
L'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) estime que le gouvernement signe l'arrêt de mort des discothèques. Le syndicat estime que 400 à 500 structures pourraient disparaitre en France et que 7 à 8 000 employés pourraient se retrouver au chômage. Le syndicat menace maintenant d'attaquer cette décision devant le Conseil d'Etat.
Interview complète de Pierre B :