Le ras-le-bol des agriculteurs !
8 octobre 2019 à 5h43 par Denis Surfys
A Limoges, la mobilisation du lundi 7 octobre 2019 a été à la hauteur du ras-le-bol général du monde agricole. Une vingtaine de tracteurs ont déversé plusieurs tonnes de déchets devant la MSA (Mutualité Sociale Agricole), puis l'ASP (Agence de Service s et paiements) avant de se rendre à la préfecture de Haute-Vienne.
A l'appel de la Coordination Rurale 87, les agriculteurs s'étaient donnés rendez-vous à 10h au rond-point de la Valoine avant de déambuler dans les rues du centre-ville de Limoges. L'objectif des adhérents était de "frapper fort". Pour le syndicat "les agriculteurs en ont ras-le-bol et ont besoin de s'exprimer".
Emilie Pons (présidente CR 87) : "Quand près de deux paysans se suicident chaque jour en France, on peut parler de désespoir. Les revendications ne manquent pas : prix trop bas, réglementation intenable, contrôles administratifs de plus en plus punitifs, accords de libre échange en concurrence déloyale avec des normes imposées aux productions françaises mais pas aux autres pays". Cette journée ce sont les administrations qui ont été visées car selon les dires du syndicat "Celles qui devraient nous soutenir, nous lâche et nous compliquent la vie".
Les agriculteurs s'inquiètent également d'une augmentation des contrôles de prophylaxie de tuberculose bovine. "Cela risque de mettre à mal de nombreuses exploitations, car l'administration impose l'abattage total du cheptel (si jamais un cas est découvert). Le monde paysan est en danger ! En Haute-Vienne le revenu agricole est le plus bas de France".
Les accords de libre échange signés avec le Canada ne passent pas ! "La viande en provenance du Canada, dans le cadre du CETA, sera très peu contrôlé, alors même qu'elle a droit aux farines animales, aux antibiotiques et aux activateurs de croissance (strictement interdits en France)".
Interview de Emilie Pons (présidente de la CR 87) :
A l'appel de la Coordination Rurale 87, les agriculteurs s'étaient donnés rendez-vous à 10h au rond-point de la Valoine avant de déambuler dans les rues du centre-ville de Limoges. L'objectif des adhérents était de "frapper fort". Pour le syndicat "les agriculteurs en ont ras-le-bol et ont besoin de s'exprimer".
Emilie Pons (présidente CR 87) : "Quand près de deux paysans se suicident chaque jour en France, on peut parler de désespoir. Les revendications ne manquent pas : prix trop bas, réglementation intenable, contrôles administratifs de plus en plus punitifs, accords de libre échange en concurrence déloyale avec des normes imposées aux productions françaises mais pas aux autres pays". Cette journée ce sont les administrations qui ont été visées car selon les dires du syndicat "Celles qui devraient nous soutenir, nous lâche et nous compliquent la vie".
Les agriculteurs s'inquiètent également d'une augmentation des contrôles de prophylaxie de tuberculose bovine. "Cela risque de mettre à mal de nombreuses exploitations, car l'administration impose l'abattage total du cheptel (si jamais un cas est découvert). Le monde paysan est en danger ! En Haute-Vienne le revenu agricole est le plus bas de France".
Les accords de libre échange signés avec le Canada ne passent pas ! "La viande en provenance du Canada, dans le cadre du CETA, sera très peu contrôlé, alors même qu'elle a droit aux farines animales, aux antibiotiques et aux activateurs de croissance (strictement interdits en France)".
Interview de Emilie Pons (présidente de la CR 87) :