Nouvelle mobilisation des Agriculteurs

8 octobre 2019 à 12h38 par Denis Surfys

Mardi 22 octobre 2019 les agriculteurs de la JA / FDSEA ont mené deux actions afin d'alerter l'opinion publique et les pouvoirs publics. Hier l'heure était à la discussion après l'action du 8 octobre dernier. Dans la matinée les agriculteurs ont discuté avec les clients d'un supermarché avant d'installer des banderoles sur les grilles de la préfecture de Haute-Vienne. Une délégation a été reçue par le préfet Seymour Morsy.

La journée de mobilisation de ce mardi 22 octobre 2019 a débuté par une opération d'étiquetage des origines dans un supermarché. Dans l'après-midi une délégation a été reçue à la préfecture de Haute-Vienne. Depuis quelques jours, le monde paysan fait entendre sa voix. Les causes de la grogne sont nombreuses : Accords de libre échange, retards de paiement des aides européennes, sentiment "d'agribashing" ou de dénigrement, promesses non tenues d'une meilleure rémunération de leur travail ...


Le 8 octobre dernier, près de 10 000 agriculteurs s'étaient mobilisés dans toute la France. Cette démonstration de force avait été jugée efficace. Afin de maintenir le "rapport de force", une opération de bâchage de la préfecture était annoncée pour hier après-midi. Trois banderoles ont été posées sur les grilles "On n'est pas des pollueurs", "N'importons pas l'alimentation que nous ne voulons pas" et "Macron, répond-nous".
"Un préfet à l'écoute"

La réunion avec le préfet de Haute-Vienne, Seymour Morsy a été jugée satisfaisante. Le préfet a même proposé aux agriculteurs d'organiser des groupes de travail sur des sujets comme la charte de bon voisinage, les retraites, aides à la reprise de l'exploitation, vérification des marges, refus de l'augmentation des baux de petites parcelles ... Les deux syndicats ont déclaré qu'ils avaient eu un interlocuteur qui était à l'écoute. Pour cette manifestation pas de pneus en feu, pas de fumier ou d'autoroute coupée ... Le but, n'était pas d'embêter les gens. Il va maintenant falloir travailler pour proposer des choses concrètes. Il ne va pas falloir tarder car si l'heure est au dialogue les choses pourraient très vite dégénérer si rien, de concret, n'est proposé dans les prochaines semaines ...