Reconstitution du meurtre de Marion

Publié : 5 juin 2019 à 3h58 par Denis Surfys

Il y a presque un an, jour pour jour, une mère de famille de 35 ans était retrouvée morte, enterrée dans le jardin de son immeuble après une disparition inquiétante. Mardi 4 juin 2019, la justice a procédé à une reconstitution, en présence du principal suspect qui avait été interpellé quelques jours après la découverte du cadavre. Des zones d'ombre restent à éclaircir.

C'est dans le jardin d'un immeuble de la rue Berthelot à Limoges que le corps de la victime avait été retrouvé, enseveli dans le jardin de l'immeuble. La jeune maman avait reçue une dizaine de coups de couteau, avant de succomber de ses blessures. Le mis en cause, un algérien de 30 ans était présent sur les lieux pour les besoins de la procédure. Le jeune homme continu de nier la préméditation en expliquant qu'il s'était mis en colère après avoir appris que son ex-compagne avait une liaison avec un autre homme. La date de l'homicide reste incertaine, le 28 ou 29 mai 2018. L'arme du crime reste introuvable.
Le rappel des faits :

Le jeune homme de 29 ans avait été interpellé mardi 19 juin 2018 dans le Val de Marne et aussitôt placé en garde à vue au commissariat de Police de Limoges. Lors de son audition, le mis en cause a d’abord nié les faits, puis la version a changé. Il a déclaré que la jeune femme avait été tuée devant ses yeux. Mais les deux versions ne correspondaient pas avec les éléments recueillis. Au final il a reconnu être l’auteur des coups de couteau qui ont entrainé la mort de la victime et a reconnu l’avoir enterré.
La préméditation retenue

Tout à débuté, quand l’ancien compagnon et père des enfants de Marion Courty, âgé de 35 ans avait signalé sa disparition. Grâce à des témoins le corps avait été retrouvé assez rapidement, enterré dans le jardinet du petit immeuble ou elle résidait, dans le quartier de la gare des Charentes. Le mis en cause a déclaré avoir tué « par dépit amoureux, parce qu’il ne supportait plus l’infidélité de son ex-compagne avec qui il avait noué une relation il y a quelques mois, après une rencontre dans un bar ».

Gilbert Hémery, procureur de la République de Limoges, a déclaré : « C’est dans la cuisine de l’appartement de la victime qu’il avait trouvé l’arme du crime avec laquelle il a frappée la victime. C’est aussi dans l’appartement qu’il a trouvé les outils qui a permis de creuser une pseudo-sépulture, le lendemain matin du crime pour y dissimuler le corps entouré de sacs plastiques ».

Après le meurtre le jeune homme a pris la fuite en région parisienne. Pour le procureur de la République il ne s’agit pas « d’un schéma classique. Il y a comme un manque de logique ».
Beaucoup de questions

Les enquêteurs se demandent pourquoi le mis en cause, ressortissant étranger, n’a pas tenté de prendre la fuite et de retourner dans son pays d’origine. On attend également de connaitre le résultat des prélèvements génétiques et des analyses de relevés téléphoniques et de géolocalisation pour lever les quelques zones d’ombre.