Suspension d’affectation d’un ex interne du CHU de Limoges

25 octobre 2024 à 19h28 par Yasmine Kichou

L’ARS Occitanie a suspendu l’affectation de l’ex étudiant en médecine à Limoges, condamné en première instance pour agression sexuelle et qui devait intégrer le CHU de Toulouse. Cette décision, motivée par des préoccupations de sécurité, s’applique durant toute la procédure pénale et disciplinaire en cours.

Condamnation et suspension de l'affectation


Nicolas W., étudiant en médecine condamné pour agression sexuelle en première instance à Tours, devait débuter son internat au CHU de Toulouse en novembre. Face aux pressions syndicales et aux craintes pour la sécurité des patients et du personnel, l'Agence Régionale de Santé (ARS) Occitanie a décidé de suspendre son affectation. Cette suspension sera effective jusqu'à la fin des procédures pénale et disciplinaire, prévues pour début 2025.


Les raisons de la suspension


Dans son communiqué du 24 octobre 2024, Didier Jaffre, directeur de l’ARS Occitanie, justifie cette décision par la nécessité de "garantir le bon fonctionnement des établissements de santé" tout en permettant aux procédures en cours de se dérouler sereinement. Cette suspension vise également à apaiser les inquiétudes exprimées par le personnel hospitalier et les syndicats, notamment la CGT, qui avait menacé de se retirer du CHU de Toulouse si l’étudiant y était intégré.


Antécédents et mobilisations syndicales


Nicolas W., ancien étudiant à Limoges, avait déjà suscité une vague d’indignation lorsqu’il fut réintégré après une première suspension du CHU de Limoges. La récente mobilisation syndicale à Toulouse a finalement poussé l'ARS à intervenir.


Prochaine étape judiciaire


L’étudiant comparaîtra en appel début 2025 devant la Cour d’appel d’Orléans, une audience attendue pour statuer définitivement sur sa condamnation initiale de cinq ans avec sursis, une peine jugée trop clémente par le parquet de Tours.