Limoges : le coût des uniformes scolaires en débat

3 septembre 2024 à 19h18 par Yasmine Kichou

L’école Aigueperse de Limoges est la seule à expérimenter le port de l’uniforme pour la rentrée 2024. Le coût de cette initiative, estimé à 1.000 euros par élève par l'opposition, suscite de vives polémiques. La mairie, quant à elle, assume et justifie cette dépense.

Limoges uniformes scolaires 03-09-2024 FLASH FM

L’expérimentation de l’uniforme à Limoges

À Limoges, l’école Aigueperse du quartier du Val de l’Aurence est au centre des débats pour avoir accepté l’expérimentation du port de l’uniforme pour cette rentrée scolaire 2024. Le maire de Limoges, Émile Roger Lombertie, a profité de sa visite le 2 septembre pour défendre cette initiative. L’opposition, notamment Thibault Bergeron, élu PS et directeur d’école, estime que cette expérimentation coûte 1.000 euros par élève, soit un total de 200.000 euros pour 200 élèves.

Un coût controversé

La somme annoncée a déclenché une vive réaction de la part de l’opposition municipale. François Simonet (LFI) a notamment dénoncé ce choix en soulignant les conditions précaires des autres écoles de la ville, comme les températures froides en hiver. Selon lui, cet argent aurait pu être mieux investi pour améliorer les infrastructures scolaires.

La réponse de la municipalité

Face aux critiques, la mairie de Limoges a précisé que le coût total de l’opération est de 194.000 euros, incluant également les uniformes pour une dizaine d’enseignants. Chaque trousseau, composé de 12 pièces de haute qualité, revient à 500 euros par élève, et non 1.000 euros comme avancé par l’opposition. De plus, l’État prend en charge la moitié des dépenses. La municipalité rappelle aussi que depuis 10 ans, 50 millions d’euros ont été investis pour rénover les écoles de la ville.

Un projet assumé

Malgré les critiques, la mairie reste ferme. Pour Émile Roger Lombertie, l’uniforme incarne l’égalité républicaine. Les parents et élèves de l’école Aigueperse, selon lui, sont satisfaits de cette initiative, qu’il défend contre ce qu’il considère comme un "totem politique" brandi par la gauche.