Fermeture du Groupe Médical de Beaubreuil après l'agression d'un médecin

21 octobre 2021 à 15h55 par Denis Surfys

FLASH FM

Ce vendredi 22 octobre 2021, le groupe médical de Beaubreuil sera fermé toute la journée. Une façon de dénoncer l’insécurité grandissante qu’il y a dans ce quartier.

Dr Bessaudou-Lachaud Christine : «Vendredi soir à la sortie de mon travail, j’ai été agressée à mains armés, sur le parking, devant le cabinet médical, par deux personnes masquées pour le vol de ma voiture. Je ne sais pas si ce vol avait un rapport avec ma profession de médecin ou pas. Je pense qu’il s’agit juste d’un vol de véhicule. Cela fait 27 ans que je travaille sur le quartier et je n’ai jamais subie d’agression, ou de problèmes à titre personnel. Avec les patients il n’y a aucune incivilité, cela se passe très bien. On sent monter, depuis quelques mois, une violence dans le quartier".

Des problèmes pour travailler

"Nos infirmières, qui vont beaucoup faire de visites le matin ou le soir tard dans les cités, ont des problèmes. Depuis quelques mois elles sont obligées, pour pénétrer dans certains immeubles, de justifier leur identité. Le respect de nos patients est là. Le problème ce sont les malfrats du quartier qui empêchent les infirmières de travailler normalement. Pour l’instant nous continuons à aller dans tous les secteurs. Suite à cette agression, j’ai alerté l’ordre des médecins. Dans quelques semaines des réunions seront organisées avec, notamment , la préfecture pour parler de ce problème qui devient de plus en plus récurrent. Je viendrais expliquer les problèmes du cabinet".

Opération cabinet fermé

"Ce vendredi nous faisons une opération « Cabinet fermé » durant toute la journée, pour montrer à la population ce qu’il risque d’arriver si les choses continuent dans le quartier. La restructuration du secteur ne peut être que bénéfique et pourra peut-être permettre d’assainir le quartier. Mais je ne sais pas si c’est ça qui va régler le problème de l’insécurité globale. A la Bastide, le quartier est  neuf mais les actes d’incivilités sont toujours présents. Plus que jamais, je n’ai pas envie de lâcher mon métier de médecin et mes collègues».