Limoges : Important rassemblement des agriculteurs aux Casseaux

14 avril 2021 à 18h18

FLASH FM

Les perturbations étaient nombreuses, ce mercredi 14 avril, dans l’après-midi à Limoges. Un important dispositif a été mis en place par les forces de l’ordre afin de bloquer l’accès à l’échangeur numéro 33 de l’autoroute A20, dans les deux sens de circulation. La raison ? Un très gros rassemblement d’agriculteurs en colère, qui ont décidé de faire brûler des mottes de paille et de bloquer la circulation dans cette zone pour protester contre la Politique Agricole Commune. Comme l’explique Thomas Gibert, porte-parole de la Confédération Paysanne de la Haute-Vienne, la situation est grave.

« Aujourd’hui, il y a une urgence. On est venus sonner l’alarme de l’Agence de Services et de Paiements au sens propre pour dénoncer l’enfumage qu’il y a autour de cette réforme de la PAC. C’est un peu notre dernière chance de mettre en place un régime agricole qui répondra aux enjeux climatiques. C’est aussi notre dernier espoir de mettre en place une PAC qui enrayera l’agrandissement des fermes, et qui coupera la désertification de nos campagnes. »

« Il faut qu’on fasse entendre cette voix paysanne ». 

Plusieurs autres syndicats ont également répondu à l’appel afin de soutenir cette cause, qui est décrite comme une « cause commune » par les agriculteurs, car « tout le monde est impacté ».

« On est là pour peser dans le rapport de force. C’est pour ça qu’on fait des actions plus radicales que d’habitude. Il faut qu’on fasse entendre cette voix paysanne. Et cette voix paysanne elle est en plus portée par une grande majorité des mangeurs et des mangeuses. Il faut une PAC de rupture, une PAC ambitieuse, qui nous aide à l’actif plutôt qu’à la surface. Pour favoriser l’emploi, mais aussi pour empêcher la désertification de nos campagnes. Il faut que ces éco régimes ne soient pas que de la poudre aux yeux. Il faut qu’on mette la pression ».

Les aides font également partie des problèmes soulevés lors de ce rassemblement. « On a rendu les éleveurs complètement dépendants des aides. Si on diminue ces aides, ça va encore aggraver la situation de précarité dans laquelle ils sont. On se demande jusqu’à combien de suicides le gouvernement va continuer à attendre avant de prendre les vraies décisions ».