Limoges : Les Agriculteurs de nouveau mobilisés contre la non-application de la loi EGALIM

« Libérez la vache ! ». Comme un symbole, les agriculteurs de la Confédération Paysanne 87, ce vendredi matin, sortent une vache en plastique de leur camionnette. Cette vache, les limougeauds et habitants de passage dans le département peuvent l’apercevoir, avec ses copines, le long de l’autoroute A20. « Ils utilisent des symboles, ces vaches en plastique que l’on croise tous les jours sur le bord de l’A20, pour mettre en avant une fausse proximité avec le monde agricole. Pour nous, ce symbole des vaches en plastique, c’est plus un symbole de la prise d’otage des paysans et paysannes » explique Thomas Gibert, porte-parole de la Confédération Paysanne 87.

Un barrage filtrant installé au Carrefour Boisseuil

Mobilisés contre une loi EGALIM qui n’est toujours pas appliquée, les agriculteurs ont organisé un barrage filtrant dans la matinée au niveau du centre commercial Carrefour de Boisseuil. Les paysans sont en colère, car cette loi EGALIM non appliquée les met en difficulté.

« Cette loi EGALIM, elle ne tient pas ses promesses. Parce que la grande distribution tire toujours plus les prix vers le bas. Nous, à la Confédération Paysanne, on n’est pas étonnés, parce qu’on sait pertinemment que le gouvernement n’a pas du tout l’intention de mettre en place des outils de régulation publique qui, selon nous, sont la seule solution pour que les paysans et paysannes puissent sortir un revenu décent ».

Un appel à l’unité

Si les agriculteurs se rassemblent, selon Thomas, c’est avant tout pour proposer des solutions.

« Aujourd’hui, si on est là, c’est pour mettre en avant nos propositions. Premièrement : mettre en place des outils de régulation publique des marges. Deuxièmement : taxer les dividendes des actionnaires de multi-nationales de l’agro-alimentaire. Troisièmement : arrêter de diviser le monde agricole. »

A travers ces propositions, les agriculteurs appellent à l’unité dans la profession. Cependant, le dialogue semble rompu au sujet de la loi EGALIM entre les agriculteurs et les grandes surfaces. « Nous, à la confédération paysanne, on n’y croit pas à ce dialogue. On sait pertinemment qu’ils n’ont pas envie de mettre de régulation publique, et c’est certainement pas avec des négociations qu’on va faire avancer les choses »