Limoges : Quelles sont les conséquences du couvre-feu sur les commerçants ?

C’est une ambiance très particulière qui règne partout en France. Dès 18 heures, la circulation dans les rues et sur les réseaux routiers se réduisent, les commerces ont tous le rideau baissé. En raison du couvre-feu national instauré dès 18 heures, aucune boutique n’est autorisée à ouvrir et accueillir du public. Une fermeture qui a causé de nombreuses pertes pour les commerçants limougeauds.

« Le couvre-feu ne nous aide pas car bien évidemment nous perdons une bonne heure au final de visites de clients par jour. Le mois de janvier avec les soldes n’a pas été aussi intéressant qu’on aurait pu le penser et l’envisager. Nous avons un début de mois de février qui part un petit peu mieux. La situation c’est la suivante : il y a eu une petite perte de chiffre d’affaires au mois de janvier globalement suite à un bon mois de décembre néanmoins notamment grâce à la période des fêtes. » explique Jean-François Pailloux, président de l’association de commerçants du centre-ville de Limoges « Pignon sur Rue 87 ».

Des soldes prolongées, une fausse bonne idée ?

Afin de lutter contre cette baisse du chiffre d’affaires, la préfecture de la Haute-Vienne a décidé d’autoriser les commerces à ouvrir le dimanche pendant tout le mois de février.

Une proposition que les commerçants limougeauds ont décidé de ne pas suivre pour diverses raisons. « Nous avons aussi une vie de famille, le dimanche c’est plutôt une journée de promenade » ajoute Jean-François. « Nous, les commerçants, nous faisons généralement beaucoup d’heures de travail. C’est une question d’unité : soit nous ouvrons tous, soit nous n’ouvrons pas ».

Le gouvernement a également décidé de prolonger les soldes d’hiver de deux semaines supplémentaires. Une nouvelle qui aurait pu être bienvenue, mais les commerçants ne semblent pas spécialement emballés par cette mesure.

« Ça ne rapportera pas grand-chose, dans la mesure où les soldes réellement sont intéressantes dans les 15 premiers jours, c’est là où se fait 90% des achats. Ensuite il s’agit de petits achats.

On est dans une période où les gens ne savent pas trop comment ils vont être mangés demain, donc ils sont assez prudents dans leurs achats plaisir. Autant l’alimentaire se porte bien, autant les produits les plus soldés aujourd’hui c’est assez morose ».