Limousin : Les agents de la DIR Centre-Ouest en colère
23 mars 2022 à 14h40 par Hugo Kucharski
Concrètement : que s’est-il passé ce matin ?
On a mené une action commune sur la DIRCO, sur tous les réseaux nationaux. On manifeste notre mécontentement de la loi de décentralisation. Pour faire clair : l’état veut se désengager complètement de l’entretien de toutes ses routes nationales, et des parties gratuites. On ne sait pas ce qu’on va devenir, qui va nous reprendre, dans quelles conditions.
On a peur pour notre emploi et notre statut. Aujourd’hui, on perd du personnel sur le terrain et dans les bureaux. On a de plus en plus de mal à effectuer nos missions correctement : service à l’usager, interventions sur accidents, incidents et dépannages… Il y aura un impact sur la viabilité hivernale, sur les réparations de chaussée…
On veut dire au gouvernement qu’on ne veut plus de baisse d’effectifs, qu’on veut rester avec nos missions et notre statut, et qu’on veut garder des routes gratuites et en sécurité pour tout le monde.
L’Etat propose donc aux collectivités de reprendre des routes ?
C’est ça. La loi propose aux départements, régions ou métropoles son réseau, son matériel et ses agents. Libre à chacune des collectivités ensuite de faire ce qu’il veut. Aujourd’hui, on est dans l’incertitude et dans le questionnement.
"On subit de plus en plus d'accidents de nos véhicules et personnels..."
Le mouvement est amené à se répéter ?
Bien sûr. On est en mouvement aujourd’hui pour faire suite au mouvement de la semaine dernière. On attend des réponses du gouvernement sur tout ça. Autre chose importante : on subit de plus en plus d’accidents de nos véhicules et personnels. On a perdu un collègue en fin d’année dernière à Brive, 2 autres sur la DIR Centre-Est. On a envie que ce soit reconnu. Nous n’avons pas de prime de risque, pas de départ anticipé à la retraite… On veut une reconnaissance de la dangerosité de notre métier, et la revalorisation du point d’indice, qui n’a pas bougé depuis de nombreuses années.