Entre 1000 et 1500 personnes pour rendre hommage à l'enseignant décapité

19 octobre 2020 à 3h33 par Denis Surfys

FLASH FM
Dimanche 18 octobre 2020, entre 1000 et 1500 personnes ont rendu hommage (place de la République à Limoges) à Samuel Paty, professeur d'Histoire Géographie assassiné au seul motif qu'il avait fait son travail de professeur au collège de Conflans-Sainte-Honorine (dans les Yvelines). Tous étaient là pour défendre la liberté d'expression. Dimanche 18 octobre 2020 (à 15h), entre 1000 et 1500 personnes, se sont réunies, dans le silence, place de la République à Limoges en hommage à Samuel Paty, professeur d'Histoire Géographie, enseignant dans un collège des Yvelines lâchement décapité parce qu'il avait fait, tout simplement, son travail. Ce professeur de collège a été assassiné le 16 octobre 2020 par un terroriste. Il avait été récemment pris pour cible par des parents d'élèves (proches de la mouvance islamiste) après avoir montré des caricatures du prophète Mahomet lors d'un cours d'éducation  civique sur le thème de la liberté d'expression.

Dans la foule, il y avait des personnels de l'Education Nationale, des parents d'élèves, des élus mais aussi des anonymes qui avait tenus à être présent pour "la liberté d'expression". Quelques années après Charlie, rien ne semble avoir changé...

Pour les syndicats : "Notre collègue a été assassiné au seul motif qu'il a fait son travail de professeur, celui de conduire les élèves vers l'usage de la raison et l'esprit critique. Le travail sur la liberté d'expression, la mise à distance critique des appartenances et la construction du libre arbitre sont au coeur de nos missions".
"C'est l'école de la République qui a été attaquée"
Jean-Claude Leblois (président du Conseil départemental de Haute-Vienne) : "C'est important à plusieurs titres d'être présent aujourd'hui. Tout d'abord pour rendre hommage à cet enseignant qui a été tué, avoir une pensée pour sa famille et ses collègues. Pour moi l'éducation nationale, l'école de la République, incarne tout ce que l'on voudrait mettre en avant et, quand la laïcité est attaquée de cette façon là, c'est l'école de la République qui est attaquée et je crois qu'il faut que nous soyons solidaire, nous n'avons aucune tolérance à donner. Depuis Charlie, je pense qu'il y a une prise de conscience sur ce sujet mais la violence se manifeste, de plus en plus, mais là nous sommes passés à un cap supérieur, on peut maintenant parler de crime commis sur des personnes qui font leur travail, qui enseignent, qui apprennent ce qu'est la liberté d'expression".